Young Samurai : the Way of the Sword

Celui-là traîne dans ma PàL depuis des mois (date d'achat : Décembre 2010). Je ne sais plus comment j'ai pu être amené à m'y intéresser. En cette période propice à des lectures variées, j'ai décidé de lui faire son sort.
Résumé :
1612, au Japon. Jack est le fils orphelin d'un pilote anglais. Alors que le Pays du Soleil Levant rencontre les premiers européens, certains refusent la présence des gaïjins sur le sol sacré. Autant dire que pour Jack, vivre depuis un an dans un pays étranger dont il a dû apprendre la langue en urgence n'a rien d'une sinécure. Il a été adopté par Masamoto, le chef d'une école de samouraïs. En effet, le naufrage du bateau de son père a été manigancé par OEil de Dragon, le dangereux chef d'un clan de ninjas, ennemi de Masamoto dont il a tué le fils quelques années plus tôt. Jack subit donc le sévère entraînement des samouraïs, meilleure protection dont il puisse disposer contre OEil de Dragon... Hélas pour lui, le sentiment xénophobe monte y compris parmi les élèves de l'école. Afin de se défendre, il va devoir envisager de passer l'épreuve des Trois Cercles au terme de laquelle il aura la chance d'apprendre la technique de Masamoto, les Deux Ciels, dont on raconte qu'elle rend invincible...
Ce livre s'adresse d'une façon très claire au jeune public. D'abord à cause de l'âge du héros (entre treize et quatorze ans) et ensuite à cause du thème choisi (un personnage perdu dans un monde inconnu, dont il ne maîtrise pas les codes). Prétexte à la découverte du Japon féodal et des arts martiaux dont l'auteur, semble-t-il, est féru si l'on en croit sa notice biographique. L'ensemble ne manque pas d'intérêt malgré une intrigue au parfum de déjà vu. On se doute que Jack, malgré les multiples difficultés liées à son statut de gaïjin, va peu à peu se hisser sinon tout en haut, du moins sur les premières marches, comme n'importe quel Karate Kid qui se respecte, en fait...

Ce livre appartient à un cycle, dont il est le deuxième tome. Pas de problèmes de compréhension grâce aux rappels non incessants mais plutôt pertinents, si bien qu'il apparaît assez autonome dans la série. Malgré un démarrage un peu lent dans les premières pages, le reste se lit fort bien, et assez vite. On ne s'ennuie pas dès lors que l'on accepte les histoires d'arts martiaux - mais avec mon goût très prononcé pour les films de sabre, le risque était minimal...

A noter que la série est traduite en français. N'hésitez pas à vous faire votre propre idée, par conséquent.

Commentaires

SBM a dit…
Un pilote anglais en 1612 ? Quel genre de pilote ? C'est une uchronie ?
Anudar a dit…
Euh, pilote d'un bateau. Ce n'est peut-être pas très clair dans mon résumé.

A ma connaissance, il ne s'agit pas d'une uchronie en ce sens que l'intrigue est vraisemblable compte-tenu du contexte de l'époque.
Spocky a dit…
Une trilogie que j'ai beaucoup aimé. Comme tu le dit, l'histoire est assez prévisible, mais je me suis laissée emporter par les aventures de Jack, le dépaysement de cette culture japonaise et le rythme soutenu de cette histoire.
chris a dit…
Cela ressemble à une nouvelle variation jeunesse de Shogun de James Clavell (basé sur l'histoire vraie de William Adams).

Celui-ci ne m'a pas attiré, mais je suggérerai - si cela n'est déjà fait - La pierre et le Sabre puis la parfaite lumière d'Eiji Yoshikawa (feuilleton romancé de Miyamoto Musashi).
Anudar a dit…
@Spocky : voilà, c'est le terme : on se laisse emporter.

@chris : bienvenue ici. Je vais voir si je croise les titres dont tu parles, je m'y pencherai peut-être...
chris a dit…
Oups,

Je ne m'étais pas présenté : je fréquente le site de quoi de neuf sur ma pile et du traqueur stellaire - puis je suis arrivé ici. "Multiblogueur", je présente moi aussi dans un espace (myowntoshokan) mes lectures et visionnages.

Eiji Yoshikawa est un auteur (1892-1962) qui a produit une histoire romancée du personnage historique cité plus haut sous la forme de feuilleton dans un journal (Asahi je crois).

A la lecture des romans, cet aspect feuilletonesque est vraiment très prégnant (avec ses alternances de descriptions, coups de théâtre, etc...)

Son œuvre à succès a généré un nombre incroyable d'adaptations télévisées et le lecteur/téléspectateur moyen connaît au final certainement plus sa vision romancée que le personnage historique. Elle a sans doute en tout cas créé beaucoup d'archétypes populaires... (à mon sens, les sept samouraïs de Kurosawa en a subi l'influence).

Un vrai parallèle peut être fait avec les 3 mousquetaires chez nous (hasard de la réflexion - il s'agit de ton article suivant).

(mais je digresse gravement)
Anudar a dit…
Ah oui, le personnage de Miyamoto Musashi, je le connais ! Il apparaît dans un livre de Thomas Day (de mémoire). Je vais tâcher de retenir le tuyau, les mythes fictionnels méritent bien que l'on s'intéresse à leur source...