Thorgal tome 33

Pour ainsi dire pas de SF ou de Fantasy dans ce tome 33 de la série Thorgal déjà présentée ici. Par conséquent, je n'envoie pas ma chronique sur l'agrégateur Planète-SF.
Résumé :
Pour Jolan, qui a réussi à conquérir pour la mère du magicien Manthor son retour en Asgard, c'est l'heure du triomphe parmi ses quatre compétiteurs, alliés, amis... C'est aussi l'heure de réclamer sa liberté ! Manthor a une mission à leur confier : les gens du Sud, investis de leur foi en un dieu unique, ont commencé leur conquête en direction du Nord. Les dieux des Vikings, si querelleurs, ne risquent-ils pas d'être submergés ? Pour Thorgal, c'est un autre problème qui se pose : la route vers Bag-Dadh, où la confrérie des magiciens rouges retient son fils Aniel, passe par les mers gelées où seul ose s'aventurer le bateau-sabre des commerçants qu'il protège... Or, le chemin est semé de périls - et la cupidité humaine risque bien de ne pas être le pire de tous...
Au contraire de ce que pouvait laisser à penser le début de l'album, l'intrigue est surtout centrée sur Thorgal. Jolan, en effet, n'apparaît qu'au tout début et plus du tout après. On explore donc non plus le monde pseudo-mythologique (je ne doute pas que les scénaristes de la série ont pris leurs libertés avec la mythologie nordique traditionnelle) mais plutôt le monde historique de ce Haut-Moyen-Âge fantasmé. Une fois de plus, Thorgal est sur les routes, et cette fois-ci, on le voit partir vers l'Est et le Moyen-Orient, mais il est encore très loin de son but.

C'est ici que le bât blesse pour cet album dont l'utilité, dans le déroulement de la narration, et l'intérêt dans la série, n'apparaissent pas avec une franche clarté. Thorgal ne découvre pas grand-chose, pas plus que Jolan, et les indices éparpillés au détour de l'une des pages auraient très bien pu être insérés dans un épisode plus tonique et plus convaincant. La réussite graphique est toujours aussi parfaite - mais c'est bien la moindre des choses avec un dessinateur aussi chevronné que Rosinski. Le problème qui se pose est bel et bien celui du scénario, que j'ai envie de déclarer absent, et cet album apparaît en fait comme un volume où l'intrigue est mise en "pause". Le scénariste aurait-il séché, sur ce coup-là ?

J'ai souvent relevé la différence entre la BD européenne et le manga : dans le premier cas, on est censé recevoir tous les ans un album ciselé par un dessinateur assisté souvent d'un scénariste, alors que dans le deuxième, on voit arriver tous les trois mois le produit d'un travail stakhanoviste par une équipe dirigée par un scénariste. Sans aller jusqu'à demander aux cerveaux derrière Thorgal de nous faire du manga, ne serait-il pas sage de s'adjoindre les services d'une équipe sur la série centrale plutôt que de chercher à étendre la licence à travers des séries annexes de moindre intérêt ?

Commentaires

Yaneck a dit…
Tiens, mon libraire était plus positif que ça sur cet album. Note que je n'ai pas lu les derniers Thorgal, depuis la reprise par Sente. Il faudrait que je m'y mette, pour voir ça de moi-même. J'étais très critique sur les dernier Van Hamme.
Anudar a dit…
Disons qu'il n'est ni bon, ni mauvais, mais que d'avoir à qualifier ainsi un "Thorgal", ça veut dire qu'en fait il est mauvais.
Efelle a dit…
J'ai arrêté la série avec La Cage qui me paraissait un point final correct. J'ai comme l'impression qu'ils l'ont trop étirés avec beaucoup d'albums médiocres.