The Promise tome 2

Il y a quelques mois j'ai parlé du premier tome de cette BD, séquelle à la série animée Avatar, the last Airbender. Avec la sortie aux Etats-Unis d'un nouveau cycle de la série animée (après The Legend of Aang, dont la diffusion est terminée depuis 2008, les auteurs nous transportent soixante-dix ans plus tard en compagnie de l'Avatar venant après Aang, à travers une série intitulée The Legend of Korra dont je parlerai tôt ou tard je pense...), cet album vient à point pour éclaircir la question qui taraudera toujours les spectateurs (et aussi les lecteurs) : il se passe quoi lorsque la série est terminée ?
Résumé :
La ville de Yu Dao a été la première colonie de la Nation du Feu sur le territoire du Royaume de la Terre. Ayant pris conscience de ce qu'après un siècle de présence, les deux populations (l'autochtone et l'immigrante) se sont intégrées l'une à l'autre, Zuko, maintenant le Seigneur du Feu, comprend que cette ville ne peut être évacuée : que faire des familles mixtes ? Réalisant le problème, Aang va tenter de convaincre le Roi de la Terre de faire une exception. Sur la route vers Ba-sing-se, Toph rejoint son école... où elle découvre que ses étudiants, toujours incapables de maîtriser la moindre particule de métal, sont en train d'être expulsés par un maître du feu revenu, à la faveur du revirement de Zuko, reprendre possession des bâtiments qu'il avait abandonnés ! Toph, aidée de Sokka, va-t-elle pouvoir transmettre son art martial de la maîtrise du métal ? Aang et Katara pourront-ils convaincre le Roi Kuei de s'entretenir avec Zuko avant qu'il ne soit trop tard ?
L'enjeu de cette histoire est bel et bien de "gagner la paix", comme je l'avais dit dans ma première chronique. Aang, tout à sa relation amoureuse avec la belle (et très jalouse !) Katara, se rend compte avec un peu de retard qu'avoir amené la Nation du Feu à déposer les armes ne suffit pas : on ne raye pas un siècle de colonisation d'un trait de plume - ou de pinceau, en l'occurrence. L'enjeu est donc bel et bien de réussir la décolonisation. Or, la nature humaine a fait son oeuvre : le monde connu par Aang dans son enfance n'existe plus et désormais, les quatre peuples sont en train de fusionner bon gré, mal gré. A présent, l'Avatar est confronté à un monde qui se mondialise et où les frontières deviennent poreuses : la nuance de gris devient de plus en plus perceptible. A sa décharge, on lui reconnaîtra qu'il est sans doute bien difficile, pour un adolescent de treize ans, de résoudre un problème d'envergure planétaire quand ses aînés n'ont eux-mêmes pas d'autre idée que celle d'envoyer la troupe afin de rétablir des frontières moins perméables...

Tout le passage tournant autour de l'école de Toph apparaît à première vue assez artificiel et même inutile, ne servant tout compte fait à rien d'autre qu'à signifier que la maîtrise du métal va se répandre dans le monde et sans doute favoriser un âge industriel - déjà en germe, comme on le sait, dans la Nation du Feu. A seconde vue, cependant, il est intéressant d'établir un parallèle entre la lutte pour les murs de l'école et la rivalité qui dégénère peu à peu entre Zuko et le Roi de la Terre. Le monde se mondialise, et la guerre est finie, mais le feu couve sous la cendre. Et s'il est possible, au niveau local, d'apaiser le conflit entre le peuple de la Terre et celui du Feu d'une façon binaire, la tâche d'Aang sera sans nul doute bien plus rude que celle de Sokka. Le troisième tome, dont la parution est prévue en Septembre, promet donc d'intéressants développements. Et je me demande bien par quelle trouvaille Aang va réussir à éviter la reprise de la guerre...

S'il l'évite ?

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