Hauteville House tome 3

J'ai déjà eu l'occasion par ici de parler de cette série à tendance steampunk. C'était il y a près de deux ans et, occupé par d'autres choses depuis, j'ai oublié de me pencher dessus avec plus d'attention. Voici donc ma chronique de son troisième épisode... 
Résumé : 
Au Mexique, c'est une véritable hécatombe que les soldats républicains découvrent à proximité du temple maya investi par les sbires de Napoléon III. De toute évidence, l'Empire veut mettre la main sur une arme dangereuse : un gradé, survivant des légionnaire décimés, n'évoque-t-il pas un monstre éveillé par des apprentis-sorciers au terme d'un terrifiant rituel ? Pour Gavroche et son alliée américaine, c'est une course contre la montre qui commence, car l'Empire va vouloir tester son arme... et pour cela, les champs de bataille de la Guerre de Sécession pourraient bien servir de laboratoire !
N'ayant jamais lu Lovecraft, je ne sais pas trop jusqu'à quel point l'inspiration de cette BD va piocher dans l'abondante mythologie du maître de l'horreur. Tout au plus, les monstres qui apparaissent dans cet épisode m'apparaissent-ils plus reptiliens que tentaculaires... et en dehors de la grosse bête qui dormait dans son sarcophage depuis des siècles voire des millénaires, on a la surprise de voir surgir un plésiosaure du plus profond de l'Atlantique, à moins que ce ne soit la mer des Caraïbes. L'ambiance d'un monde encore nouveau (cela fait moins de quatre siècles que les Amériques sont colonisées par le monde occidental) est ici très bien rendue, adoucie par un trait toujours très branché "BD francobelge", pas enfantin mais plutôt adolescent.

Sans être tout à fait à destination du jeune public, ou du public "jeune adulte", Hauteville House présente l'intérêt de pouvoir être lue à plusieurs niveaux, les clins d'oeil (par exemple aux X-Files !) et les citations permettant aux lecteurs adultes d'y trouver un sympathique divertissement. Après, il faut bien reconnaître que l'intrigue traîne peut-être en longueur. Cela ne m'empêchera pas de chroniquer les albums suivants mais il est clair, au regard de celui-ci, que rien ne presse...

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