Zuko's Story

L'univers d'Avatar : the last Airbender s'étend un peu plus avec cette préquelle se focalisant sur le parcours du prince Zuko, personnage capital aussi bien de la série animée que du film et des séquelles en BD...
Résumé : 
Zuko est le prince héritier de la Nation du Feu - ou plutôt, il l'était jusqu'à ce que son père le bannisse après l'avoir mutilé. Marqué dans sa chair parce qu'il a refusé de livrer l'agni kaï contre le Seigneur du Feu, plus personne dans l'archipel volcanique ne peut lui venir en aide sous peine d'être lui-même banni... Seul espoir pour lui de reconquérir sa place et son droit de cité : capturer l'Avatar, cet être aux pouvoirs mystiques, et le seul à maîtriser les quatre éléments. Mais l'Avatar est porté disparu depuis plus d'un siècle et la mission assignée par le Seigneur du Feu pour accorder son pardon à son fils n'est qu'une façon supplémentaire de le torturer après son échec... A défaut d'alliés, Zuko trouvera-t-il un soutien dans sa quête sans espoir ?
Zuko est sans conteste l'un des personnages les plus intéressants de l'univers d'Avatar : the last Airbender. Principal antagoniste d'Aang et de ses sympathiques amis pendant le premier tiers de la série, son statut va toutefois évoluer assez vite : il se révèle à certaines occasions comme allié objectif de Aang dès la première saison, semble renoncer à son dessein plus tard puis évolue en fin de compte presque d'un extrême à l'autre du spectre politique esquissé dans l'arc narratif principal de cette histoire. Tout en nuance de gris, le personnage, assez inhabituel dans une série jeune public, méritait bel et bien qu'il lui soit consacré du temps fictionnel, et que ce temps ne lui soit consacré rien qu'à lui. On découvre ici un jeune prince tout juste banni, âgé donc de treize ans dans la chronologie de la série, et dont les cicatrices physiques sont toujours à vif. Le désespoir l'enrage et sa colère n'est pas maîtrisée : les moments où il se détend sont rares... tout comme ceux où il parvient à ne pas réagir avec ses nerfs à fleur de peau. Son oncle Iroh, que le Seigneur du Feu a consenti à envoyer aux côtés de son fils histoire de ne pas tout à fait rompre les liens de famille, vient d'ores et déjà jouer son fameux rôle de contrepoids qui ne cessera, au fil de l'intrigue principale, de prendre le dessus. C'est avec cet élément que l'on perçoit une dimension peu présente ailleurs dans cet univers : c'est à sa soeur Azula que Zuko doit cette aide inattendue et même inespérée. Le personnage très négatif d'Azula y trouve alors, une fois n'est pas coutume, une certaine humanité.

Les choix graphiques de cet album, de type manga (sauf pour ce qui est du sens de lecture), sont très différents de ceux de la séquelle The Promise (déjà liée plus haut) et donc de la série animée. En fait, ils s'apparentent plus à ceux de l'univers du film de M. Night Shyamalan : dans l'ensemble, on y gagne un intérêt nouveau pour cette histoire à lire presque d'un oeil neuf.

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