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Affichage des articles du février, 2015

Anniversaire du blog : cinq ans

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Et ouais. Cinq ans déjà que je fréquente la blogoSFFFère (enfin, la blogosphère BD aussi, même si je le fais avec encore moins d'assiduité). Cinq ans que je continue à conduire une aventure un peu solitaire, loin du forum dunien auquel j'avais réservé jusqu'alors une bonne partie de ma vie numérique. Cinq ans que j'ai construit, je l'espère, une personnalité cohérente sur le Net. Pour ceux qui me suivent, il doit être apparent qu'Anudar est bon public, mais qu'il n'aime pas les engouements ; il doit être évident qu'Anudar est ouvert d'esprit, mais qu'il déteste les courants ; il doit être clair qu'Anudar est préoccupé par l'avenir, mais qu'il croit au progrès. Au fil du temps, et avec l'aide pas toujours passive de ce blog, j'ai fini par comprendre certains ressorts de ma propre pensée. Je n'ai jamais apprécié la littérature glauque et je dispose à présent d'arguments sévères pour en critiquer la surrepré

Tétraméron

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Offert par l'éditeur sans doute à cause de la tonalité fantastique de cette oeuvre, Tétraméron est mon premier Somoza. Que vaut-il ? Résumé :  Soledad est une jeune fille de douze ans, du genre que personne parmi ses amies ne regarde. Un jour, lors d'un voyage scolaire, elle échappe à la surveillance de son enseignante et se perd dans la cave d'un cloître. Là, dans une pièce close, deux femmes et deux hommes assis autour d'une table dessinée de deux lézards se pourchassant : bien qu'ils l'autorisent à écouter les contes qu'ils vont s'échanger à raison de deux par narrateur, elle comprend peu à peu qu'elle vient de mettre sans espoir de retour le doigt dans un engrenage... Soledad va-t-elle supporter les contes horrifiants du Tétraméron ? Roman court et dense, Tétraméron est le nom éponyme de cette société secrète formée autour de la table aux lézards : quatre personnages qui s'échangent des contes inquiétants, souvent horrifiants et to

Jupiter Ascending

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Des Wachowski , j'ai déjà chroniqué ici l'excellent Cloud Atlas , vu il y a deux ans (déjà). Ces jours-ci sortait leur Jupiter Ascending , nouveau film qui, après l'anticipation hallucinée du précédent, promettait de nous emmener cette fois-ci vers un nouvel horizon lointain : celui de l'espace, et non plus celui du temps... Résumé :  Jupiter Jones, une russo-américaine désargentée, gagne sa vie en aidant sa famille à faire le ménage dans des villas de riches. Elle est jeune, elle est belle, et pourtant, elle ne rêve que d'astronomie et de la planète gazeuse dont elle porte le nom, par la volonté de son père astrophysicien décédé avant sa naissance. Elle ignore une chose : au-delà de l'atmosphère terrestre, l'univers est bien plus vaste qu'elle ne pourrait le croire... et l'espèce humaine est bien plus ancienne que ne l'affirme la paléontologie. La Terre n'est en fait même pas un pion sur l'échiquier galactique, tout juste une créa

Bifrost numéro 75

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Cela fait longtemps que je n'ai pas chroniqué de Bifrost ici... Occasion d'une petite séance de rattrapage, peut-être ? Dans ce numéro spécial Poul Anderson, que trouve-t-on d'intéressant ? Dans la rubrique Interstyles : Une première nouvelle de Poul Anderson lui-même, Tout voyage s'arrête : réflexion sur la télépathie et la torture qu'elle peut représenter si elle n'est pas maîtrisable. Intéressant même si attendu. Realife 3.0 de Jean Marc-Ligny : la mise à jour d'une technologie de réalité augmentée, beaucoup plus avancée que les Google Glasses qui commencent à circuler, permettrait de créer du lien social d'une façon inattendue ? J'ai pas trop accroché. Faits pour être ensemble de Ken Liu : Tilly, une IA développée par Centillion, a réponse à tout : elle connaît l'agenda de ses utilisateurs, leur suggère les meilleurs restaurants (et offre toujours des bons de réduction), et parvient même à mettre en relation ceux qui sont fa

Letter Bee tome 17

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Je termine ici de rattraper mon retard de chroniques relatives à la série manga Letter Bee dont j'ai chroniqué hier le seizième tome ... Résumé :  A la ruche postale de Yûsari Central, tout le monde panse encore ses plaies. Lag lui-même, qui vient de découvrir d'inquiétants secrets concernant ses origines et surtout sa mère, est à présent investi d'une mission nouvelle : à charge pour lui de trouver les cinq enfants nés comme lui le fameux "Jour de l'Extinction", celui où le Soleil artificiel s'est éteint... et de rassembler leurs souvenirs avec ses "balles-coeur". C'est pour lui la seule façon de comprendre la vérité sur l'Amberground - et pourquoi le Soleil qui brille en permanence au-dessus de la capitale n'est peut-être pas autre chose qu'une monstrueuse contrefaçon. Mais pour l'heure, le retard pris lors de la bataille contre le Cabernet doit être tout de même rattrapé : voilà qu'on impose à Lag une stagiaire

Letter Bee tome 16

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Les publications de la série  Letter Bee  s'espacent et deviennent rares. La parution du dernier volet en date remonte au mois d'Octobre mais je n'ai jamais pris le temps de le chroniquer depuis sa sortie, l'ayant lu puis ayant tardé à en rendre compte... et ayant surtout fait de même pour le précédent ! Commençons donc ce rattrapage par le tome 16... Résumé : Zazie, le Bee vengeur dont les "balles-coeur" sont des fragments de sa méchanceté, a retrouvé la trace de Laphroaig, l'insectarmure-scorpion qui a dévoré le "coeur" de ses parents. Une piste le mène, dans sa croisade, jusqu'à l'auberge "Les Hauts de Hurlevent", qui se trouve au plus près du chemin des arbres pétrifiés, là où le Laphroaig aurait été repéré. Il a la surprise d'y découvrir une très jeune tenancière du nom d'Emil Brontë, qui bien qu'aveugle se révèle aussi chaleureuse que bonne cuisinière... Une descente à la ville la plus proche, au bea

La vidéo SF du mois - Février 2015

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On a déjà croisé ici ou là sur ce blog le nom des Wachowski . Les habitués de ce blog et du Planète-SF connaissent mon opinion sur leur trilogie  Matrix , dispensable et bavard divertissement cyberpunk , ainsi que celle que j'ai sur leur génial Cloud Atlas , excellente pièce de SF : capables du nécessaire comme du superflu, les Wachowski sont des auteurs de cinéma qui ne me laissent pas indifférent. J'adore détester leur Matrix et me payer la tête de ses amateurs béats - même si, quinze ans plus tard, il s'en manifeste quand même de moins en moins : Trinity et son costume en sacs-poubelle se contentaient à l'époque d'être grotesques alors que maintenant, ils sont has-been . Et j'adore être un fan absolu de leur Cloud Atlas , qui n'a pas rencontré le succès qu'il méritait - mais il est vrai que si le socle de leur public était constitué par les sus-dits amateurs béats de Matrix , de toute façon, la profondeur vertigineuse de la construction de Cloud Atla