Seraph of the End - tome 1

Une série nouvelle, piochée dans un supermarché culturel de gare avant d'attraper un train, à défaut du dernier tome paru de Letter Bee...
Résumé : 
En 2012, un virus artificiel frappe la population adulte et manque d'exterminer l'espèce humaine : seuls survivent les enfants... bientôt capturés pour être entretenus comme du bétail par des hordes vampiriques ! Yûichiro Hyakuya est l'un de ces enfants, déterminé à s'évader de la ville souterraine des vampires. Quelques années plus tard, son évasion réussie, le voici maintenant rallié aux rares survivants humains, qui ont constitué une armée destinée à reprendre la Terre aux vampires et aux démons qui ont saisi l'opportunité de s'y implanter. Pour Yûichiro, entrer dans le bataillon anti-vampirique d'élite constitue le meilleur moyen d'accomplir sa vengeance... mais cette route sera pleine d'embûches : quand elles se coltinent avec un péril d'extinction imminent, les autorités n'aiment pas trop avoir affaire à des éléments trop indépendants !
Je n'aime guère le post-ap', et les vampires n'ont jamais trop été ma tasse de thé. Etait-il alors bien utile, pour moi, de m'intéresser à une série qui associe les deux ? Eh bien, à lire la première partie de cette histoire - celle où Yûichiro est encore un pré-adolescent, et où il tente un plan d'évasion désespéré de la ville des vampires - je dirais que oui. La figure du vampire, d'un point de vue littéraire, est d'une beauté perverse et le personnage de Férid Bathory, dès sa première apparition, transpire le sadisme le plus vénéneux. En face de lui, Yû a la stupeur de voir l'un de ses amis se vendre à Férid afin d'obtenir certains avantages... puis d'en payer le prix, en fin de compte. Le traumatisme subi conditionnera tout son futur.

La deuxième partie de ce volume insère un Yû âgé de seize ans dans un lycée (!) où l'armée s'attend à ce qu'il acquière l'esprit de corps. On peut comprendre les arguments suggérés par certains protagonistes - selon lesquels, outre la nécessité de reconquérir la planète au nom de l'humanité qui n'y domine plus la chaîne alimentaire, il faudrait envisager son repeuplement - et pourtant, on ne peut s'empêcher de craindre qu'une bonne part des intrigues à venir ne tournent autour de relations banales entre les élèves de l'établissement. Bon, quelques scènes toniques - combats au sabre - qui évoquent les premiers tomes de Bleach viennent pimenter ce qui pourrait s'apparenter sinon à une High-school story, mais il en faudra plus, beaucoup plus, pour que l'histoire devienne intéressante.

Quelques indices montrent que les auteurs, sans doute, possèdent le matériel pour éviter de pondre une resucée de Bleach (que j'ai tout à fait laissé tomber, en ce qui me concerne : trop interminable et répétitif, surtout) : le retour (attendu... voire téléphoné ?) d'un personnage de la première partie laisse présager d'intéressants développements pour Yû. On espère que les auteurs auront la bonne idée de faire dialoguer les deux époques - 2016, où le jeune héros est prisonnier des vampires, et 2020 où il commence enfin sa croisade contre eux - afin de faire se répondre le présent et le passé...  Il va de soi que je suivrai les prochaines sorties - mais sans garantie de chronique !

Commentaires

Guillmot a dit…
Tiens si tu connais pas, essaie le japanime High School of the Dead, c'est pas mal du tout.
Anudar a dit…
Un ami m'en avait parlé jadis, il y a bien longtemps... donc je connais de nom, sans plus.

A la réflexion, les zombies sont encore moins ma tasse de thé que les vampires, mais bon, je regarderai peut-être à l'occasion, en librairie.