Gravité

Récolté lors de la soirée inaugurale de l'exposition Science (et) Fiction, il s'agit du premier Stephen Baxter que je lis pour de vrai. J'ai eu l'occasion d'en feuilleter un certain nombre par le passé, en particulier le fameux Evolution, sans jamais avoir eu envie de franchir le pas. C'était donc une belle occasion pour partir à la découverte de cet auteur.

Résumé :
Les êtres humains sont arrivés dans la Nébuleuse il y a longtemps. Leur vaisseau a failli être détruit dès les premières heures, non conçu, de toute évidence, pour cet univers où les lois physiques ne sont pas tout à fait les mêmes que celles de l'univers où existe la Terre. Depuis, les descendants de l'équipage survivent tant bien que mal dans la Nébuleuse. Il y a la Ceinture, où des mineurs extraient le fer nécessaire aux constructions. Il y a le Radeau où une société de castes contrôle ce qu'il reste de savoir et les machines qui produisent l'eau et la nourriture à partir des gaz de la Nébuleuse. Et il y a le monde des Osseux où s'abritent les bannis, et où ils survivent à des pratiques qui répugnent au plus grand nombre. Au centre de la Nébuleuse, il y a le Coeur : le puits de gravité autour duquel tout s'organise, inaccessible et dangereux. Les mineurs de la Ceinture subissent des conditions de vie très dures, et Rees, à l'adolescence, a déjà compris que quelque chose ne va pas dans la Nébuleuse, au-delà de l'ordre imposé depuis le Radeau. Parvenant à s'évader, il va découvrir que la Nébuleuse se meurt par épuisement, condamnant toutes les formes de vie qu'elle abrite... Or des nébuleuses, on en voit d'autres dans le télescope, au fond de l'espace. Rees pourra-t-il persuader les trois clans de la Nébuleuse à unir leurs forces pour prendre un nouveau départ ? Et à quel prix ?
C'est une histoire de hard-science bien caractérisée qui nous est racontée là. L'ambiance de ce livre assez court est à la fois scientifique, tournant autour d'une hypothèse annoncée assez vite (un univers où la constante universelle de la gravitation est différente de celle que l'on observe dans le nôtre), et à l'ambiance plutôt noire. J'ai envie de dire que c'est de la SF entropique, où page après page l'univers qui nous est décrit se dégrade à tel point que ça en serait presque désespérant. Par chance, le bouquin se termine sur une note d'espoir.

Laquelle nous rappelle, peut-être, que ce roman s'inscrit dans un cycle dont il est en fait l'ouverture. La préface (que je n'ai que survolée) présente le Cycle des Xeelees de Baxter comme un cycle de space-opera moderne. Nul doute que je vais tenter de me procurer le suivant dans la série... Cela semble valoir la peine !

Commentaires

Anonyme a dit…
Bonjour,

Je suis pour ma part, converti à la prose et l'imaginaire de Stephen Baxter. J'ai lu avec plaisir "Voyages 1, puis 2", "Titan", "Temps", "Poussière de Lune", ainsi qu'une autre de ses oeuvres, qui est une réécriture de l'oeuvre de H.G.Wells, la célèbre "Machine à remonter le temps".
A chaque fois, cet auteur a réussi à me passionner. Plus encore : sa connaissance de la physique est telle qu'il parvient à induire des intuitions de ce que la physique quantique représente, chez un lecteur aussi peu instruit de physique que moi.
Stephen Baxter ? Un auteur majeur dans l'univers de la science-fiction du XXIème siècle.
Anudar a dit…
Bienvenue ici !

Je pense que j'y retournerai, en ce qui me concerne...
Guillmot a dit…
Bon ce ne serait pas un "grand format" ce serait déjà dans ma pile, mais en ce moment je dois être raisonnable...
C'est bien tentant une fois de plus. Tu me donnes bien envie. Mais j'ai "Voyage 1" à me lire pour un Challenge Uchronie d'abord, et "Coalescence" qui attend ensuite du même auteur. Mais ce cycle annonce de bonnes choses aussi!
Anudar a dit…
Ah oui, je n'avais pas saisi que "Voyage" peut entrer dans le Winter Time Travel... tu m'ouvres des horizons, là. Merci :) !