Rédemption tome 1

Celui-là traîne dans ma PàL depuis la fin du Summer Star Wars Episode V. Je l'avais commencé dans les derniers jours du challenge, mais n'avançant pas assez vite à mon goût pour envisager de le terminer dans les clous, j'ai donc décidé de le laisser de côté pour y revenir plus tard. Je m'y suis donc remis la semaine dernière.
Résumé :
Jijo est une planète laissée en jachère par les Galactiques depuis le départ de ses précédents occupants, les Buyurs. Afin de faire disparaître toute trace de leur haute technologie, les Buyurs y ont laissé des assemblages biomécaniques, les araignées-mulc dont la fonction est d'éliminer ce qu'ils auraient oublié pendant leur occupation de la planète... Vingt millions d'années plus tard, il reste pourtant des souvenirs de leur passage. Les six races qui se sont installées sur Jijo (des Hoons, des Urs, des Qheuens, des g'Keks, des Traekis et des êtres humains) tombent parfois sur l'un ou l'autre d'entre eux. Il faut dire que leur occupation de Jijo est interdite : afin de limiter le crime commis contre une biosphère laissée en repos, ils cherchent pour la plupart la voie de la Rédemption : le lent glissement de la conscience vers la paix animale, qu'une septième race a déjà pu atteindre sur leur planète squattée. Leur paix est remise en question le jour où des Galactiques débarquent : le vaisseau, qui regorge de merveilles technologiques à présent disparues sur Jijo, semble pourtant être venu pour des raisons inavouables, car ses occupants (des êtres humains) sont intéressés à l'idée de trouver sur place des êtres vivants qu'ils pourraient élever jusqu'à la conscience - quitte à intervenir dans leur évolution pour ensuite revendiquer le droit d'être leurs guides...
Le Cycle de l'Elévation de David Brin repose sur un concept original, celui selon lequel des races extraterrestres peuvent découvrir, un jour ou l'autre, quelque part dans l'Univers, une espèce pouvant évoluer vers l'intelligence et la capacité à voyager dans l'espace. Les lois galactiques autorisent alors les découvreurs à revendiquer le statut de "patron" et à intervenir dans l'évolution de leur "client" afin de favoriser cette élévation. Dans la plupart des cas, la race "cliente" peut à terme devenir à son tour "patronne" et enrichir ainsi le clan de sa propre race "patronne". L'enjeu de la série est que ce processus n'admet que deux exceptions : celle des mystérieux Progéniteurs - les premiers êtres intelligents apparus dans l'Univers, des milliards d'années plus tôt, et qui ont fondé toutes les lignées de races "patronnes" - et celle des êtres humains, semble-t-il arrivés seuls à l'espace et qui ont été capables d'élever d'autres races intelligentes - chimpanzés mais aussi dauphins - avant même le premier contact extraterrestre. Une dichotomie qui perturbe la plupart des autres Galactiques - lesquels sont par conséquent hostiles au statut de l'humanité, laquelle n'est qu'une race mineure sur l'échiquier...

Ce livre est un très long volume d'exposition pour un sous-cycle se déroulant sans doute plusieurs années, voire siècles, après le premier contact entre l'espèce humaine et les Galactiques. On est ici dans un planet-op' très bien caractérisé où la notion de culpabilité (les squatters cherchent à limiter la pollution qu'ils imposent à leur monde d'exil) a fondé une religion commune à toutes les espèces présentes sur Jijo. La perturbation initiale provient, bien sûr, de l'arrivée d'êtres humains galactiques : un choc des cultures propice à l'apparition d'une intrigue qui pourrait bien être fascinante.

Et pourtant, que c'est lent, lent, lent... Et qu'il est difficile d'entrer dans cette histoire. Le récit est divisé en deux "livres" entre lesquels l'auteur impose des aller-retours (Le Livre de la Mer et Le Livre de la Pente) qui n'apparaissent guère pertinents, les informations étant éparpillées entre les deux sans que l'on comprenne l'intérêt de cette dichotomie. Alors oui, on trouve là-dedans quelques surprises. Les lecteurs attentifs des autres volets du Cycle de l'Elévation reconnaîtront le nom des Jophurs, une espèce Galactique très puissante présente sur Jijo sous un autre nom, ce qui permet à l'auteur d'esquisser un départ de réflexion fort intéressant. Mais pour quelques bonnes surprises, que de personnages peu utilisés, que de lieux à peine explorés...

Une belle déception, en fait !

Commentaires

Gromovar a dit…
Même univers mais en un seul volume et excitant celui-là, tu peux essayer Jusqu'au coeur du soleil. Imho c'est le plus sympa du cycle.
Anudar a dit…
Je l'ai lu. Il est pas mal, en effet, même si j'ai plus accroché (de mémoire) avec "Elévation". Quant à "Marée stellaire", je dois avouer que je n'en suis jamais arrivé à bout...
Vert a dit…
Damned, je voulais me remettre à David Brin, je garde plutôt un bon souvenir de sa Jeune fille et les clones lu y'a très longtemps. Je vais ptêtre privilégier l'emprunt à la bibliothèque du coup ^^.
Xapur a dit…
Moi j'avasi lu "Marée Stellaire" il y a longtemps, mais je ne m'en souviens guère !
Guillmot a dit…
Je n'avais pas eu occasion de lire celui-là !