Ray Bradbury

Triste nouvelle ces jours-ci : Ray Bradbury, l'auteur bien connu des remarquables Chroniques martiennes et du dystopique Fahrenheit 451, a tiré sa révérence à tout jamais. C'est avec lui l'un des derniers grands auteurs américains de l'Âge d'Or (il est contemporain d'Isaac Asimov !) qui disparaît.

J'ai lu de lui les Chroniques martiennes, bien sûr, il y a fort longtemps... quand j'étais au début du Collège. Puis Fahrenheit 451 qui m'avait fait une impression étrange : à l'heure actuelle, je ne suis pas certain de l'avoir apprécié même si j'en garde un souvenir très précis. J'ai eu aussi l'occasion de lire certaines de ses nouvelles publiées dans La Grande Anthologie de la SF : de toutes ces expériences de lecteur, je garde le souvenir d'un auteur à l'écriture poétique, porté sur les constats lucides mais pas désespérés. Un auteur visionnaire - même si, comme pour beaucoup d'auteurs de SF, il n'a pas vu de son vivant les résultats qu'il prévoyait dans ses livres. Une disparition presque en forme de clin d'oeil : Ray Bradbury n'a en effet pas vu la conquête martienne qu'il annonçait pour le début du XXIème siècle, mais le jeune homme qui écrivait les Chroniques martiennes en 1950 ne pouvait sans doute pas prévoir qu'il allait atteindre le XXIème siècle et même en vivre les douze premières années...

Ainsi s'en va donc un homme qui, à sa façon, a franchi le mur du XXIème siècle. Rest in peace.

La photo est prise par Alan Light qui a permis qu'elle soit mise à disposition sur Wikimedia Commons. Merci à lui.

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