Blake et Mortimer tome 21

Un nouveau Blake et Mortimer, ça ne se manque pas. Celui-ci est réalisé par Yves Sente et André Juillard.
Résumé : 
Un mystérieux vol a lieu dans un musée d'Oxford, peu de temps avant que le professeur Mortimer ne s'y rende pour un séminaire. Dans le même temps, Blake apprend le décès de l'un de ses vieux amis et doit donc partir en catastrophe à son enterrement. Alors que Mortimer se rend compte que le vol n'a sans doute pas été motivé par la valeur de la pièce emportée, Blake découvre que son ami a été assassiné, d'une façon atroce... et qu'une ambiance étrange pèse sur ses amis d'université. Quelqu'un est après les quatre Lords - et il se pourrait bien que les vols à Oxford et les assassinats qui vont toucher Blake de si près soient liés à la légende de Lawrence d'Arabie... Blake et Mortimer sauront-ils identifier à temps la forme cagoulée qui rôde la nuit dans le musée d'Oxford ?
Comme souvent avec les Blake et Mortimer parus depuis le décès de Edgar P. Jacobs, on tient ici un album qui correspond à une véritable réussite technique. Le dessin respecte à la perfection les exigences de la ligne claire chère à Hergé mais ne s'arrête pas là : certaines cases contiennent des détails qui attirent l'attention du lecteur et lui font comprendre que, parfois, l'action la plus évidente n'est pas la plus importante, une technique observée dans la BD francophone plus récente. Les auteurs se sont donc efforcés ici de produire un album qui, tout en étant fidèle au trait de Jacobs, ne néglige pas pour autant les avancées contemporaines et je pense pouvoir dire que, si le premier auteur de la série avait pu produire cet album, sa forme n'en aurait sans doute pas été très différente.

Le fond, hélas, n'a rien de satisfaisant. L'intrigue est assez linéaire et ne ménage que des surprises plus ou moins téléphonées, mais surtout concentrées dans quelques pages de révélations finales, où l'on découvre qui est le fils (ou la fille...) de qui et le pourquoi de ces meurtres barbares. Le tour sur fond de contre-espionnage aux méthodes de basse police. Y'a pas à dire, autant relire L'Affaire du Collier si l'on recherche un imbroglio pas trop porté sur la SF. Voilà donc un album en nette demi-teinte, fort beau, vite lu, vite compris, vite oublié. Quel dommage !

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