Dans l'Océan de la Nuit tome 2

Il y a quelques années, j'avais lu le premier volet de ce roman de Gregory Benford. Alors pas très enthousiasmé, j'avais décidé de remettre à plus tard ma lecture du deuxième volet... chose à présent faite, en deux heures trente de temps cumulé. Ce fut rapide.
Résumé : 
Alexandra est morte et Nigel se considère à présent comme seul sur Terre. Le Dahu, cet engin extraterrestre venu des étoiles, est reparti sans que son mystère n'ait été résolu... C'est sur la Lune qu'une clé supplémentaire de l'énigme est peut-être découverte : Nikka, une jeune astronaute japonaise, manque de mourir en se crashant à proximité de l'épave d'un vaisseau spatial extraterrestre, oublié là depuis des centaines de milliers d'années. A son bord, des ordinateurs dont une équipe de la Fondation Nationale de la Science va tenter de percer les secrets. Nigel, envoyé sur la Lune pour prendre part à la mission, va-t-il faire le lien entre ce vaisseau et l'énigmatique Dahu ? Se pourrait-il qu'une partie du mystère trouve son explication sur Terre... et peut-être même dans le passé reculé de notre propre espèce ?
Le premier volet de cette histoire n'était en fait que la première moitié du roman initial. Découpé dans cette édition en deux courts volumes d'environ deux cents pages, il subsiste à la lecture des deux pièces une véritable impression de saucissonnage. Ainsi, le premier volet - celui de l'exposition - apparaissait trop lent et trop peu riche en péripéties. On ne dira pas que le deuxième donne l'impression contraire : si de nouveaux développements science-fictifs intéressants viennent assaisonner l'intrigue, celle-ci reste néanmoins trop lente et même trop elliptique, par moments. L'écriture ne vient guère au secours du texte : les personnages n'ont pas de consistance, l'opposition schématique entre Nigel et sa nouvelle copine d'une part et les membres d'une religion nouvelle d'autre part laisse une impression manichéenne très nette, et les scènes d'action elle-mêmes semblaient plus toniques chez Clarke...

On rappellera que le fonds de commerce de Benford est la hard-science. Or donc, les amateurs du genre découvriront avec joie que certains personnages sont confrontés au mythique Bigfoot (le Yéti nord-américain, dont le nom est traduit dans le texte par le grotesque "Grands Pieds"...). Lesquels Bigfeet, en l'occurrence, rendent un culte à un rayon de la mort alien. Hmouais... On pardonnera peut-être à Benford ces surprises désagréables à la lecture des dernières pages de ce roman, plus convaincantes et qui annoncent peut-être bien une suite plus réjouissante. Parce que, oui, ses idées sur l'évolution culturelle humaine ont quelque chose de vertigineux. Et parce qu'elles méritent d'être creusées plus loin...

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