Dimension W tome 2

J'ai poursuivi ma lecture du manga cyberpunk Dimension W, en remettant toujours à plus tard mes chroniques de lecture. Avec cette chronique, j'ouvre donc une série de rattrapages qui seront peut-être - ou pas - étalés dans le temps...
Résumé : 
Mabuchi s'affronte à un mystérieux voleur, surnommé "Loser" car il est réputé n'enlever aucune des pièces précieuses exposées dans les bâtiments qu'il visite. Pourtant, le voilà qui révèle à Mabuchi que son combat pourrait bien être politique plus qu'autre chose... Et dévoilant son apparence hideuse, il révèle aussi avoir un compte à régler avec les coils et la firme qui les produit. Voilà pourtant que le directeur du musée, désirant protéger la statuette convoitée par "Loser", fait tomber les cloisons coupe-feu et envoie ses deux hôtesses d'accueil, androïdes équipés de coils illégaux, pour régler son compte au voleur. C'est sans compter l'intelligence tactique de Mabuchi, bien décidé à tirer cette sombre affaire au clair... L'intervention désespérée du directeur ne risque-t-elle pas de déchaîner un véritable enfer ?
Après un premier volume d'exposition, nouveau voyage dans cette époque future où l'énergie est gratuite et non polluante, venue tout droit d'une quatrième dimension spatiale et répandue dans les trois nôtres par des "tours" conçues et dirigées par la New Tesla Energy. Une époque future et pourtant familière, où les gens doivent vivre, et donc gagner leur vie, étudier... mais aussi se détendre. Mabuchi et Mira, l'androïde féminine qui pense être humaine, vont devoir cohabiter dans le dépotoir du premier. Après donc un premier passage très tonique, où la dangerosité d'un coil est réaffirmée par la "rupture dimensionnelle" et le sort de celui qui l'a déchaînée, les deux personnages principaux de cette histoire vont donc devoir trouver un terrain d'entente : chose peu facile dans la mesure où le premier déteste les coils et la deuxième en a besoin pour assurer son fonctionnement.

Dans ce volume à la tonalité "polar" très caractérisée, ce deuxième passage permet à Mabuchi et à Mira de mener enquête sur un système éducatif corrompu qui, somme toute, interdit aux enfants de mener leurs vies d'enfants au profit d'une norme sociale écrasante... à moins d'être capable d'en payer le prix. Même si le passage peut sembler plus lent et moins tonique, voire même hors-sujet, on se trouve bel et bien dans le cyberpunk le plus affirmé : l'avenir d'une société se trouve dans ses enfants, et si ceux-ci se complaisent à échapper aux règles, ce n'est peut-être pas toujours par jeu ou par ennui : cela peut aussi l'être par conviction !

Dynamique, et bien conçu, ce deuxième tome tient la plupart de ses promesses. Dimension W s'affirme donc bien comme une série à suivre...

Commentaires

chéradénine a dit…
J'en suis au 5ème volume, et je peux dire que Dimension W appartient sans doute à la crème du manga SF: des intrigues solides au sein d'un vrai background, des archétypes mais presque pas de fanservice ou d'éléments inopportuns... La 4ème de couv qui parle d'un mélange de cowboy bebop et d'Edgar sonne étonnamment juste. Après j'avoue n'être pas fans de mystères policiers et l'arc que vous lirez prochainement (tome 4 et 5 je crois) commençait par m'inquiéter, mais on reste dans une SF sans surnaturel, ouf. L'archétype du héros anti-techno ou dans le cas présent anti-robots à tendance à m'insupporter, mais ça ne gâche pas non plus le manga, d'autant que le type a ses raisons et qu'il changera fatalement, etc
Anudar a dit…
Bonjour et bienvenue ici pour commencer !

Oui, c'est un tout bon manga SF. J'en parle en connaissance de cause : j'ai lu tous les tomes disponibles jusqu'au sixième... c'est juste que je traîne à chroniquer les suivants ;)

A bientôt !