L'OEil de la Nuit tome 2 - Les grandes Profondeurs

L'OEil de la Nuit, nouvelle série inscrite dans L'Univers chimérique de Lehman, nous propose ces jours-ci son deuxième tome. Ayant beaucoup apprécié le premier, je me suis empressé de me procurer celui-ci...
Résumé : 
Théo Sinclair, blessé lors de sa précédente aventure, a été transformé en surhomme. Il court plus vite qu'un athlète, guérit de ses blessures à une vitesse insensée... mais surtout, il voit désormais à travers les ténèbres les plus impénétrables : des aptitudes étonnantes qui devraient lui être fort utiles dans l'exécution de sa mission. Car le Mercur-X volé à son père est toujours dans la nature... et pour mettre la main sur cet instrument qui pourrait bien déclencher une guerre, Théo devra se confronter à un épouvantable ennemi. Lequel pourrait bien ne pas être sans lien avec son propre passé...
Terminé, donc, le fragile Théo Sinclair, et place au Nyctalope qui, avant même d'être connu du grand public, s'apprête à connaître sa première aventure en tant que surhomme - pardon, en tant que super-héros. Le personnage est ici presque monolithique, un changement si marqué par rapport au premier tome qu'il en est presque dérangeant. L'acquisition du "look" du Nyctalope version La Brigade chimérique est ici bouclée, pour ainsi dire : costume sobre et intemporel, et surtout, ces lunettes opaques à travers lesquelles scintille le regard verdâtre de Théo Sinclair, qui lui permet de piéger les moindres photons. L'aptitude nouvelle va de nouveau lui être fort utile dans une exploration sous-marine, au large de Gibraltar - l'occasion pour lui de découvrir des ruines sous-marines, peut-être atlantes, à moins qu'elles ne soient martiennes (on rappellera que dans cette série, les Martiens ont tenté un débarquement une dizaine d'années plus tôt) et en tout cas cyclopéennes.

Outre ce personnage peut-être un peu trop super-héroïque à mon goût, les autres protagonistes signent l'intérêt de la série : une théorie d'alliés - dont tous ne sont pas évidents - accompagnent Théo dans sa mission, mais pour le moment, il est encore seul quand il s'agit de combattre un ennemi. L'un d'entre eux, à peine humain, ne mérite pourtant pas d'être qualifié de "super-vilain" au sens des comics de super-héros : il n'est que le résultat d'une expérience monstrueuse et, à sa façon, une victime changée en bourreau par sa folie. Non : l'ennemi de Théo, qu'il affronte à retardement, n'est autre qu'un de ces fameux "docteurs fous" dont le merveilleux scientifique faisait son miel dans les premières années du XXème siècle... On est loin encore du Nyctalope un peu bouffi des années 30 représenté dans La Brigade chimérique, soutenu par toute une troupe de sbires qui l'appellent "patron" : Théo Sinclair n'est pas le protecteur de Paris, mais gageons que sa célébrité nouvelle va l'amener à le devenir... en attendant de savoir comment. Et surtout, comment il va en fin de compte sombrer dans son propre complexe du super-héros...

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