The Heroic Legend of Arslân - tome 1

Hiromu Arakawa, l'auteure de FullMetal Alchemist, nous revient nous plus avec du steampunk mais avec de la fantasy, à travers un manga qui est, si j'ai bien suivi, une adaptation d'un cycle de romans.
Résumé : 
Arslân est le prince héritier du royaume de Parse, dont la capitale Ecbatâna se trouve sur une très importante route commerciale. Position très convoitée car le contrôle de cette route entraîne la prospérité de Parse, et la jalousie de ses voisins, en particulier celle du royaume de Lusitanie. Les Lusitaniens sont de plus animés par une foi confinant au fanatisme pour leur dieu Yahldabôth : pour eux, Parse n'est pas qu'un ennemi politique, c'est aussi une tanière d'infidèles à convertir ou à exterminer... Par chance, le roi Andragoras dispose d'une armée aussi bien entraînée que loyale, encadrée par des généraux brillants et tout dévoués à son service. Aussi, quand la Lusitanie entame une nouvelle guerre, c'est en toute confiance que le roi et son héritier prennent les armes. Quelques indices montrent pourtant que la donne est sur le point de changer... car le roi n'a que du mépris pour son fils, et sa croyance obstinée dans la supériorité de Parse le mène à ignorer tous les conseils de prudence. Parse est-elle sur le point de tomber ?
Pas d'alchimie ou de magie dans ce nouveau manga d'Hiromu Arakawa, et pourtant, la chose se qualifie dès son premier chapitre pour la fantasy. Ce monde est imaginaire, même si Parse doit de toute évidence beaucoup à la Perse achéménide, et même si la nation rivale de Lusitanie est vouée à un dieu unique dont l'emblème semble être une croix à six branches. A priori donc, The Heroic Legend of Arslân pourrait s'apparenter à de la high fantasy sans toutefois l'intervention d'éléments surnaturels - pour le moment ?

L'on suit donc un itinéraire étonnant, celui d'un fils de roi un peu mauviette sur les bords, qui découvre peu à peu que son propre monde - rempli de richesses mais aussi d'esclaves et de cruauté - n'est doré qu'en apparence. Confronté au mépris que lui voue son propre père, peut-être lié au fait qu'il lui ressemble moins qu'à sa mère, Arslân va malgré tout faire l'expérience de la guerre dans les conditions les plus terrifiantes : Parse est forte, mais toute puissance militaire est menacée par la supériorité stratégique d'un ennemi a priori inférieur - ainsi que par la trahison, bien sûr. Bel itinéraire inversé où le héros, accompagné par d'autres personnages plus talentueux que lui, va devoir connaître l'abaissement avant, peut-être, de sauver sa ville.

Les lecteurs de FullMetal Alchemist reconnaîtront très bien le dessin d'Hiromu Arakawa. Il y a un peu de Edward Elric dans le personnage d'Arslân même si ce dernier semble plus fragile et plus indécis que l'alchimiste FullMetal. Quand au roi Andragoras, il semble partager une parenté avec le président King Bradley... mais dans les deux cas, ainsi que dans d'autres, la proximité de traits entre des personnages des deux séries n'entraîne - en tout cas pour le moment - aucune difficulté de lecture : le style graphique reste par ailleurs si différent, et en fait le traitement de l'histoire en lui-même, pour que ces ressemblances n'apparaissent pas comme autre chose que des coïncidences - ou peut-être des clins-d'oeil. The Heroic Legend of Arslân promet donc d'être une série à suivre : en fait, le tome deux étant déjà sorti et disponible, j'en prévois d'ores et déjà la chronique de lecture...

Commentaires