Star Wars Kanan tome 2

J'ai déjà parlé ici de cette série qui étend l'Univers de Star Wars nouvelle mode. Un nouvel album étant sorti depuis peu, et ayant envie d'écrire ces jours-ci...
Résumé :
Kanan Jarrus a subi une très grave blessure. Il récupère dans un état comateux, au fin fond d'une cuve de bacta, alors que ses amis les Rebelles, anxieux, en sont réduits à espérer qu'il s'en tirera... Dans son état d'inconscience, l'esprit de Kanan dérive et le renvoie vers un passé lointain, celui où il n'était encore que Caleb Dume, simple Initié au Temple Jedi, espérant de toute son âme être choisi comme Padawan par Depa Billaba. Pour Caleb, rien ne comptait plus que de participer à la Guerre des Clones qui tirait alors à sa fin. Alors, suite à sa participation à la défense du Temple contre un assaut, le voici catapulté au côté de son nouveau maître sur un champ de bataille. Celui du "premier sang"...
Le premier volet de cette série nous donnait à voir un Caleb Dume désemparé après avoir échappé in extremis à l'Ordre 66 : on ne savait alors rien ou presque de son histoire personnelle et des circonstances qui l'avaient amené à devenir Padawan. Or, dans Star Wars, les relations entre le maître et son apprenti jouent un rôle primordial : du hasard de la rencontre jusqu'aux nécessités du Destin - manipulés dans les deux cas par la volonté de la Force ? - ces relations expliquent et justifient même l'évolution future du Jedi. Ici, hasard et Destin se croisent pour amener Caleb et son maître à coopérer ensemble, avant même leur association officielle. Occasion pour le lecteur de visiter le Temple et d'avoir un aperçu de Coruscant : si le Sénat n'est pas visité, par contre, les relations complexes au sein du Conseil Jedi sont assez bien évoquées. Une fois de plus, je ne peux m'empêcher d'être tracassé par le côté un peu trop brut de décoffrage de Yoda et de Mace Windu : ces deux-là, pour talentueux qu'ils sont, ne sont pas capables de voir d'où provient le véritable danger, malgré leur attachement presque entêté aux règles...

Ces premières visites sur un champ de bataille sont pour Caleb l'occasion de faire face à des situations bien nouvelles pour lui : se faire des amis parmi les hommes de troupe - lui qui n'a eu pour le moment que des camarades de classe, concurrents un peu jaloux, recevoir une première blessure - le premier sang - et surtout faire face à la mort, celle qu'il donne et celle à laquelle il assiste. La voie du Jedi est celle du renoncement, comme le montre bien cette litanie entonnée par les Initiés au début de l'album ; c'est une chose de le savoir d'une façon théorique et c'en est une autre d'avoir à faire sien cet étrange sentiment, a fortiori sur un champ de bataille. En toute logique, le passé qui s'éveille dans la mémoire de Kanan vient soutenir les difficultés du présent : plongé dans sa cuve de bacta, le Jedi in extremis est piégé par l'Empire en même temps que ses amis rebelles... Jusqu'à quel point son comportement est-il alors dicté par l'émulation affectueuse de son maître à présent disparu ? L'ensemble témoigne par conséquent d'une construction très solide, qui donne beaucoup de profondeur au personnage de Kanan. Le mini-récit qui conclut cet album laisse à espérer, dans une prochaine livraison, que la relation entre Kanan et son propre Padawan sera elle aussi explorée : dans l'ADN de Star Wars se trouve cette notion de passage de relais, d'une génération à l'autre. L'avenir dira si les auteurs de cette BD ont choisi de l'exprimer dans leur oeuvre...
http://rsfblog.fr/2016/06/21/summer-star-wars-episode-vii-cest-parti/

Commentaires

Elessar a dit…
J'ai beaucoup aimé ce second tome, comme j'avais aimé le premier.
Je regrette que la série ne se poursuive pas après ça, c'était ma préféré du nouvelle univers.
Anudar a dit…
Ah bon, la série s'interrompt après ce tome 2 ? C'est définitif ?
Elessar a dit…
Oui, Marvel à annoncé la fin de la série, et le 12eme et dernier épisode est sorti en mars :(
Bon, ça ne veut pas dire qu'ils n'exploreront plus la période, mais rien de prévu pour l'instant :-/
Anudar a dit…
Phlûth alors...
Hari a dit…
Une chouette série qui se lit malheureusement trop rapidement. Les dessins de Pepe Larraz, très dynamiques, sont parfaits pour ce type de récit !
Anudar a dit…
Je m'habitue peu à peu au style comics et j'approuve ce que tu dis :)