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Übel Blatt tome 9

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Encore et toujours une rétro-chronique d' Übel Blatt avec ce tome 9 : je préciserai ici que cette couverture n'est pas celle du volume que j'ai en ma possession. Pour des raisons qui me sont inconnues, quelqu'un a décidé de remplacer sa première couverture - où l'on voit Köinzell et Ikfes en plein duel, un sujet qui serait repris sur la couverture du tome 10 - par celle-ci, qui évoque plutôt l'un des passages que l'on pourra y lire... Résumé :  Glenn est mort, et Köinzell s'est à peine échappé que l'Empire commence à basculer dans la confusion. Pour les chevaliers de l'ordre des sept lances, la mort de leur suzerain est inconcevable, tout comme elle semble l'être pour Ischüdien, celui des Sept Héros qui était son ami le plus proche... L'Empereur lui-même n'est-il pas effondré ? Quelques-uns voient pourtant cette mort comme une opportunité : Ikfes, toujours plus déterminé à éliminer Köinzell, offre ses services au Marquis Lebel

Dragon

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Dans la collection Une Heure-Lumière du Bélial' , je demande Thomas Day dont j'avais feuilleté le Dragon aux Utopiales 2017  : il était temps peut-être de découvrir enfin ce livre assez court et pourtant très troublant... Résumé :  Tann est un policier à qui sa hiérarchie confie une affaire hors du commun. Dans les bas-fonds de Bangkok, un tueur s'en prend aux violeurs d'enfants : si nul n'ose remettre en question le bien-fondé de la lutte contre l'exploitation sexuelle des enfants, les autorités ne souhaitent pas qu'un vent de panique vienne compromettre la reprise du tourisme dans cette Thaïlande des années 2020 tardives où, entre changements climatiques, post-humanisme balbutiant et retour à une certaine stabilité politique, le discours des ONG doit user de subterfuges pour être entendu par les hautes sphères... Dragon n'a que faire des compromis et des apparences : il est la justice faite chair, faisant le mal pour faire le bien et laissant

Mortal Engines

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Il y a sept ans, je parlais ici de Mécaniques fatales : un roman post-apocalyptique de Philip Reeve où des villes montées sur roues se pourchassaient dans un paysage désolé, pour mieux se dévorer - soit donc s'arracher les ressources indispensables à leur fonctionnement. Le darwinisme municipal - c'était le nom de la doctrine postulée par les maîtres des cités prédatrices - était en fait l'argument d'une série entière : on sait à quel point Hollywood et ses émules cherchent toujours une nouvelle franchise à livrer sur écran... C'est ainsi que Mécaniques fatales  a été confiée aux bons soins de Peter Jackson , donnant lieu au film que je m'apprête à chroniquer... Résumé :  Londres est l'une des grandes cités prédatrices : passée sur le Pont quelques temps auparavant, elle écume à présent la plaine continentale européenne... Mais ses prises sont dérisoires et le Maire s'impatiente : Thaddeus Valentine, l'historien qui l'a convaincu de fai

Nevertheless

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Encore une nouvelle tirée du numéro de Septembre/Octobre 2018  de la revue Analog Science-Fiction and Fact : ce numéro est un cru intéressant pour ce qui concerne les textes courts... Résumé :  Quand on vit à bord d'un vaisseau spatial, il est facile de gêner les autres - ou de se sentir gêné par son propre corps. C'est le cas de Persephone qui, au fil des petits accidents du quotidien que lui vaut son surpoids, subit dégradation sur dégradation et finit par vivre à l'écart, dans une remise où elle peut enfin s'étirer pour dormir. Sauf que lorsque le capitaine ordonne l'évacuation de sa section du vaisseau, elle se retrouve coincée derrière une porte et sans réel espoir que quelqu'un vienne la tirer de là ! Saura-t-elle improviser une combinaison spatiale pour gagner les sections viables du vaisseau... depuis l'extérieur ? A une époque pas si éloignée - le long XIXème siècle - il n'était pas mal vu d'être corpulent (ou fort, comme on le dis

Optimizing the Verified Good

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Cette nouvelle est tirée du numéro de Septembre/Octobre 2018 d' Analog et, pour des raisons qui vont apparaître bientôt évidentes, elle gagne à être lue en groupement de texte avec It came from the coffee maker  que l'on trouvera quelques pages plus loin dans la même revue... Résumé :  Le nettoiebot est chargé de l'élimination des restes et de leur recyclage quand les combats de bots ont pris fin : restituer une arène impeccable est "Verified Good". Il arrive parfois qu'un débris plus gros que les autres entraîne un dysfonctionnement - et le nettoiebot se rappelle alors, à cause du signal de douleur implémenté par le maîtrebot, qu'il a lui-même été un bot combattant autrefois... Peu à peu, alors que cette nouvelle programmation est étendue à tous les bots combattants, voici que le nettoiebot comprend que la douleur est "Verified Bad" - et qu'il trouve les mots pour convaincre ses pairs de cette atroce réalité. Mais comment échapper à

L'Orphelin de Perdide tome 1 : Claudi

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Il m'a déjà été donné de parler ici de  Stefan Wul  : de ses premières œuvres jusqu'au très étonnant Noô , cet auteur a très souvent su me convaincre et m'intriguer. Je garde en particulier une affection singulière pour L'orphelin de Perdide , un roman court de 1958 qui était appelé à être adapté trente ans plus tard en dessin animé par René Laloux sous le titre Les Maîtres du Temps ... Au contraire de ce que j'ai cru au départ - quand j'ai découvert cette BD en librairie - ce projet ne s'inscrit pas dans la collection Les Univers de Stefan Wul dont j'ai eu l'occasion de parler par le passé : il faut croire que l'oeuvre de Wul est assez puissante pour nourrir toujours de nouveaux imaginaires... Qu'allait donc valoir cette adaptation d'un des romans les plus touchants de Stefan Wul ? Résumé :  Perdide est une planète infernale en été : les colons doivent s'y claquemurer dans leurs bunkers... mais Paul et Martha savent qu'il

La peste et la vigne

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Il y a quelques mois, je chroniquais en ces lieux le premier tome du Cycle de Syffe  de Patrick K. Dewdney . Enthousiasmé par ce premier fragment d'une histoire troublée, j'ai eu le plaisir de me voir faire offrir le second tome par son éditeur, que je remercie pour sa sympathie au préalable de la chronique promise... Résumé :  Syffe est devenu esclave aux mines d'Iphos. Les cinq années qu'il y passe l'éprouvent et le transforment, et ce n'est qu'à la faveur d'une épidémie de peste qu'il parvient à s'évader. Au terme de sa traversée désespérée d'un glacier, il trouve un abri dans une salle de garde et se fait capturer par les montagnards Arces, qui vivent aux marges du monde après avoir été vaincus autrefois. Bien que captif, Syffe redécouvre parmi eux sa propre humanité ainsi que son désir d'apprendre et de revoir ceux qu'il aime : si Uldrick est mort, le souvenir de Brindille reste vivant dans sa mémoire et c'est pour el