Aldébaran tome 2

Je poursuis donc mes chroniques de la série BD Aldébaran de Leo : après le premier tome il y a quelques jours, voici donc celle de sa suite immédiate...
Résumé : 
Marc et Kim, plus ou moins aidés par le roublard monsieur Pad, sont à bord d'un bateau à destination d'Anatolie, la capitale d'Aldébaran. Hélas, un incident digne d'une comédie de mœurs va les conduire à quitter le bateau plus tôt que prévu. Commence alors une improbable équipée sur les côtes sauvages du grand continent de cette planète océanique... Un voyage qui leur permettra de faire des rencontres décisives et qui orientera leurs destins à tout jamais...
Voici un album très contemplatif  Marc et Kim vont croiser assez peu de nouveaux personnages, dont deux seront appelés à jouer un rôle important voire capital à l'avenir. José tout d'abord, qui les tire d'une fâcheuse situation et se révèle être la première véritable exposition des deux héros de l'histoire à la contre-culture d'Aldébaran : le musicien ambulant porte une alerte supplémentaire, en tant que tel, qui permet au lecteur - mais aussi aux deux personnages principaux - de prendre conscience du caractère totalitaire du gouvernement sur la colonie perdue. Alexa enfin, la blonde éponyme, qui joue à peine apparue son numéro de super-héroïne qu'elle répétera si souvent tout au long des Mondes d'Aldébaran... et qui, plus que Driss dans le premier tome, se révélera être un mentor fiable et bienveillant pour les jeunes héros de cette histoire.

Marc et Kim, puis Marc sans Kim, vont arpenter les magnifiques paysages d'Aldébaran sans bien comprendre encore ce qui leur est arrivé, ni quelle prise ils peuvent exercer sur leur propre destin ; le thème du roman d'apprentissage - déjà perceptible dans l'épisode précédent - se renforce avec l'irruption des premières expériences sexuelles qui parfois tournent mal, mais qui dissimulent toujours une tension entre les deux jeunes héros. Ces deux-là, qui se sont retrouvés isolés face à un monde hostile, semblent d'ores et déjà faits pour tomber dans les bras l'un de l'autre même s'ils ne s'en rendent pas compte ou n'osent pas se l'avouer. C'est donc la dimension la moins intéressante de la série qui s'infiltre dans ce deuxième album, celle des relations sentimentales qui unissent les personnages entre eux : pour le moment, Marc étant le plus âgé mais aussi le narrateur, c'est de lui que provient l'essentiel du questionnement - ce qui le confirme à ce stade comme la tête d'affiche.

Avec ce deuxième tome intrigant puis soudain bien plus tonique, c'est la première phase du cycle Aldébaran qui prend fin. Marc et Kim vont devoir grandir dans des conditions inattendues et feront l'expérience d'une forme nouvelle de souffrance, imposée par l'arbitraire de l'Etat. La suite nous les rendra changés, c'est certain...

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