In_Perceptions

Je me suis rendu hier à l'exposition In_Perceptions, visible au 104 (5 rue Curial, Paris XIX), décidé en cela par un article sur le blog de Lunettes Rouges. On peut y voir, et interagir avec, cinq installations d'art contemporain :

Bâtiment par Leandro Erlich : une façade horizontale où l'on peut se promener, mais qu'un miroir projette à la verticale, face aux spectateurs (et aux participants). Amusant mais sans plus. Les enfants semblent adorer.

Changing rooms par Leandro Erlich : une variation sur le principe du labyrinthe aux miroirs. Cette fois-ci, les participants doivent se promener dans un réseau de cabines d'essayage dont les miroirs sont, parfois, remplacés par une porte conduisant dans une autre cabine d'essayage... On se surprend à franchir ces portes en tendant la main. Troublant et amusant.

Le monolithe par Ann Veronica Janssens : dans un gros cube noir, un lit moelleux où chaque participant est invité à s'allonger à tour de rôle. Au-dessus de sa tête, une soufflerie faisant léviter des assiettes en porcelaine. Quand la soufflerie s'arrête, les assiettes retombent... sur la plaque transparente mais blindée qui protège le spectateur ! Amusant, là encore, mais sans plus.

Mirror par Lawrence Malstaf : seul dans la pénombre, assis dans un fauteuil, on se regarde dans un miroir. L'image semble soudain se troubler, se brouiller... jusqu'à disparaître : le fauteuil reste seul. Semble-t-il que certaines personnes en sortent ébranlées. J'ai souri. Sans doute le temps de "préparation" n'a-t-il pas été assez long pour moi.

Shaft par Lawrence Malstaf : le clou du spectacle, à mon sens, que j'ai vu en dernier. Un grand espace rempli d'un brouillard artificiel coloré par des projecteurs. J'ai donné un grand coup de pied dans le mur dans la salle blanche en pensant que je n'en étais pas encore arrivé au bout. La salle rouge est la plus saisissante. J'ai remarqué que les gens semblaient avoir tendance à l'éviter, si bien que je m'y suis retrouvé seul à plusieurs reprises... J'ai pourtant trouvé que l'éclat de cette lumière avait quelque chose de presque reposant...

Une exposition qui ne manque pas d'intérêt bien que deux des cinq installations soient un peu décevantes. J'ai eu la surprise de voir que l'entrée, hier Samedi, ne coûtait rien. Corollaire, il y avait un monde fou et une longue file à l'entrée de chacune des installations...

Voir aussi l'avis de Tat à l'OEIL.

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