Les Mystérieuses Cités d'Or tome 1

Comme pas mal de petits français (et autres...) nés à la fin des années 70 ou au début des année 80, ma vie télévisuelle - avant d'être réduite à peau de chagrin depuis un sevrage quasi complet depuis 1997 - a été bercée de dessins animés parmi lesquels figurent, en bonne place, Les Mystérieuses Cités d'Or : une série piochant avec assez bon goût dans des thèmes sortis de la fiction historique, la fantasy... et même la SF avec quelques réminiscences (à mon avis) de La Nuit des Temps de René Barjavel. Rare série animée dont j'aie vu la fin à l'époque, j'ai eu l'occasion de la redécouvrir au début des années 2000, à peu près au moment où des rumeurs ont commencé à se répandre sur le Net au sujet d'une éventuelle suite. Une dizaine d'années plus tard, alors que la suite est sur le point d'être diffusée à la télévision, voici qu'un projet de manga (publié dans le sens occidental, avec lecture de gauche à droite) vient à point nommé pour entretenir la flamme chez les fans de la première (ou de la deuxième) heure...
Résumé : 
En 1532, l'Espagne conquiert l'Amérique du Sud pour s'emparer des richesses du Pérou. Des nobles jusqu'au bas-peuple en passant par les soldats, la fièvre de l'or possède chaque espagnol et presque tous rêvent de s'embarquer pour partir vers le Nouveau-Monde... Esteban a douze ans et il vient de s'embarquer à bord de l'Esperanza, introduit en secret par le navigateur Mendoza, ancien compagnon de Magellan lors de son voyage autour du monde. Esteban ne s'intéresse pas à l'or : ce qui l'intrigue, lui, c'est le secret de ses origines, dont Mendoza possède une clé. Au cou de l'adolescent se trouve en effet un pendentif incomplet dont l'autre moitié se trouve aux mains du marin, qui la lui a dérobée lorsqu'il l'a sauvé en 1520 d'une tempête en plein océan Pacifique. Pour Esteban, le pendentif est un indice dans sa quête pour trouver son père, mais pour Mendoza, c'est un  moyen de trouver le chemin des villes en or qui, d'après la rumeur, se trouvent au Nouveau-Monde. A bord de l'Esperanza, Esteban n'est pas long à se lier d'amitié à Zia, jeune fille du peuple inca, emmenée jadis en captivité en Espagne, et ramenée au Nouveau-Monde : elle porte elle aussi un pendentif à l'emblème du Soleil et pourrait bien savoir elle aussi des choses pouvant amener Mendoza aux cités d'or. Mais la traversée jusqu'au Pérou promet de ne pas être de tout repos, d'autant plus que les supérieurs de Mendoza ont leur propre agenda...
Il s'avère bien difficile de ne parler de ce manga que pour ce qu'il est dans la mesure où l'adaptation est, à mon sens, très fidèle à la série animée. Je vais peut-être me faire lyncher par les puristes et c'est tant pis (ou tant mieux, j'envie le Traqueur Stellaire pour sa capacité à s'attirer les trolls les plus invraisemblables du Net), mais hormis l'emploi d'un procédé de flash-back au début de ce tome - permettant d'expédier l'ensemble du premier épisode de la série en quelques cases - l'intrigue du manga colle pour l'instant très bien à celle du dessin animé. On remarquera aussi, peut-être, un dessin mis aux goûts du jour (avec de vraies perles de transpiration au front des personnages qui se concentrent par exemple) mais ce n'est que du cosmétique. Et puis on est trente ans plus tard. Et puis les personnages, de toute façon, restent très bien reconnaissables.

C'était là, en fait, ce que j'attendais de cette série manga : une opportunité de repartir vers le Nouveau-Monde en compagnie d'Esteban mais cette fois-ci, sur un bateau - pardon, un support quelque peu différent, et si le manga ne possède pas la magie du dessin animé, il est clair que celui-ci dégage la sienne propre. Même si l'on sait où vont les personnages et ce qui va leur arriver, on se laisse volontiers tenir par la main jusqu'à la côte péruvienne puisque cet album se prolonge jusqu'à ce que le duo Esteban et Zia soit complété par l'irruption de l'inénarrable Tao : reste à voir si, entre un dessin honnête mais sans plus et une fidélité pointilleuse au scénario, ce manga aura les moyens de convaincre sur la durée...

Commentaires

Guillmot a dit…
Vu et revu la série, jamais eu la curiosité de lire le manga ! Ceci dit, les trolls c'est amusant mais pénible à la longue ;)
ionah a dit…
j'ai réussi à visionner intégralement cette série que récemment. Il y a définitivement des éléments très motivants, et d'autres assez décevant - dans le dessin et le scénario.

question: j'ai l'impression, en regardant la ouverture, qu'il ne s'agit pas d'un manga importé, mais d'un manga "français" ? est-ce correct ?
Anudar a dit…
Le manga est tout récent. Tu le trouveras sans problème dans ta librairie préférée, n'hésite pas à le feuilleter.
Anudar a dit…
C'est en effet une BD française mais à la mode manga
Endea a dit…
C'est bizarre je trouve d'écrire un manga après la conception d'un DA, la plupart du temps on adapte la version livre à une version ciné (ou télé) et rarement le contraire. Etrange ....
Anudar a dit…
C'est vrai, mais ici l'histoire originale étant le DA, l'adaptation se fait en ce sens-là. Et c'est assez intéressant !
Pour ma part, mon gamin de 7 ans est accroc ;-)
Anudar a dit…
En voilà un petit qui a bon goût ! Fan de quelle(s) saison(s) ?