Les Mystérieuses Cités d'Or tome 3

Cela fait plus d'un an que je n'avais pas eu l'occasion de chroniquer l'adaptation en manga de la première saison des Mystérieuses Cités d'Or : j'avoue ignorer s'il s'agit là d'un manque d'attention de ma part ou bien si la parution du troisième tome s'est faite attendre...
Résumé : 
Le Grand Condor s'est envolé pour le pays Maya, loin au Nord du Pérou, laissant derrière lui Pizarro et ses hordes de conquistadors. Toujours en quête d'une des fabuleuses Cités d'Or, Esteban, Zia, Tao et leurs trois amis espagnols vont subir un atterrissage quelque peu mouvementé... mais sans doute prévu par les géniaux constructeurs de leur appareil volant car ils se découvrent soudain au beau milieu d'une cité abandonnée ! Au coeur d'un temple, un étrange masque de jade semble protéger quelque chose... Les ancêtres de Tao, le dernier héritier du peuple de Mû, ont sans doute laissé derrière leurs énigmes de précieux indices pour atteindre la Cité d'Or. Les enfants sauront-ils toutefois les découvrir sans attirer l'attention de nouveaux ennemis ?
Avec la découverte du Grand Condor, dans l'épisode précédent, c'était la première moitié de l'histoire qui s'achevait : fin du cycle péruvien, et début d'un nouveau mouvement promettant de faire enfin le lien entre toutes les découvertes. Les énigmatiques artefacts laissés par le fameux Empire de Mû, cette mythique civilisation du Pacifique invoquée dans cette histoire comme argument, à commencer par le Grand Condor, porteront de plus en plus la marque d'une civilisation très avancée, plus même que la nôtre. L'intrigue bascule donc tout à fait vers de la science-fantasy : les jeunes protagonistes verront volontiers les mécanismes comme de la magie alors que le lecteur plus attentif saura y reconnaître des machines d'une très haute complexité.

Sans surprise, le manga reste très fidèle à l'oeuvre animée : avec l'introduction de nouveaux antagonistes, ce volume de l'histoire pose les bases des ultimes développements. Les caractères des personnages semblent ici quelque peu lissés : Zia se montre plus évanescente - il est vrai qu'elle n'est plus en terrain connu, à présent - Esteban semble presque handicapé par l'absence momentanée du Grand Condor, et Tao quant à lui apparaît moins caractériel et peut-être plus attaché aux adultes qui les accompagnent. Les adultes, au passage, parlons-en : Mendoza se révèle toujours aussi énigmatique dans ses motivations, plus même peut-être que dans la série animée. Quand aux deux marins, ils se cantonnent ici à leurs rôles de faire-valoir. La construction du manga se révèle donc très sage, ce que les amateurs inconditionnels de la première saison ne critiqueront sans doute pas, mais peut-être aurait-elle mérité un peu plus d'audace ?

Le dessin, une fois de plus, apparaît tout à fait lisible et conforme à l'esprit de l'oeuvre animée. Il est bien entendu remis au goût du jour et, si les personnages sont tout à fait reconnaissables, ils possèdent une identité qui, malgré tout, n'est pas tout à fait la même qu'il y a trente ans (déjà). On ne s'en plaindra pas, sauf bien sûr ceux qui placent leur madeleine de Proust sur un piédestal, et ce même si le trait, parfois, s'exprime d'une façon surprenante et fait par exemple un gros cul à Esteban. Mais ne boudons pas : ce voyage au pays Maya n'est pas du tout déplaisant, au contraire...

Commentaires

Guillmot a dit…
aaaah ah ah ah ah. Esteban, Zia, Tao les Cités d'Or !
Anudar a dit…
Là, on tient un fan :P