Worse Than One

Worse than One est une Probability Zero tirée du numéro de Juillet/Août 2022 de la revue Analog.
Résumé : 
Parfois, des patients subissent les effets secondaires d'un médicament nouveau. Parfois, les effets secondaires sont si gênants qu'il va leur falloir trouver une stratégie légale pour leur propre protection... Mais pourquoi recourir aux conseils d'un avocat quand les effets secondaires sont bénéfiques au patient ?
Quand un médicament défraie la chronique judiciaire, c'est le plus souvent parce qu'il occasionne des troubles indésirables qui n'ont pas été signalés sur la notice - mais si, vous savez, ce que la plupart des personnes sensées s'abstiennent de lire sans quoi on renoncerait vite à prendre un traitement dont les effets secondaires peuvent inclure dans de rares cas des joyeusetés telles que : hallucinations, oedème de Quincke et mort subite... Ici, le médicament rend possible la croissance, à partir de cellules souches, d'organes disparus ou retirés chez le patient tels qu'appendice, doigts ou même dents de sagesse : un médicament trop efficace, en quelque sorte.

Là où l'efficacité conduit au cauchemar, c'est quand le patient se retrouve affublé d'un crâne et d'un cerveau surnuméraires qui croissent dans sa nuque, une bizarrerie ontogénétique expliquant les causes de cette aberration et justifiant l'enfer légal que le patient s'apprête à vivre. Une fois de plus, la science dépasse la loi et celle-ci - appelée à trancher - risque de le faire au détriment de quelqu'un. Il serait dommage de dévoiler ici l'argument biologique redoutable qui fait de cette nouvelle un bijou d'humour noir : à la place, on se contentera de dire bravo !

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