Übel Blatt tome 18

Mes rétro-chroniques d'Übel Blatt étant terminées, j'en reprends à présent le cours normal : j'avais publié il y a quelques années ma chronique du tome 17, il est temps à présent d'embrayer sur le tome 18 !
Résumé : 
L'Empereur en personne s'est jeté dans la bataille... et c'est avec stupéfaction que tous, alliés comme ennemis, réalisent que cet homme que l'on disait diminué n'a rien perdu de sa force et de son talent à l'épée ! Les sbires de Glenn, bien qu'augmentés par la magie de Wischtech, se rendent compte qu'il leur sera difficile d'en venir à bout... et dans le monde que leur Roi désire construire, il n'y a pas de place pour les faibles. Pour Köinzell, il ne sera pas possible de rester simple spectateur alors que l'homme qui l'a jadis envoyé accomplir une mission sans espoir à l'autre bout du monde est en danger : l'Empereur Largor III est le père de Glenn, et il renie son fils qu'une ignoble magie noire a ramené parmi les vivants. Glenn va-t-il oser aller jusqu'au parricide ? Köinzell va-t-il éliminer enfin le principal de ses ennemis ?
Après les affres de la "guerre des Héros", voici que l'Empire s'enfonce plus que jamais dans la guerre civile : un Glenn rajeuni, plus glaçant que jamais, s'est proclamé Roi au mépris de tous les usages et surtout de la personne même de son père l'Empereur. Alors que la puissance de l'adversaire est écrasante, la quête vengeresse de Köinzell adopte à nouveau une dimension différente : le voici allié mieux qu'objectif aux ennemis de Glenn et donc à nouveau serviteur de l'Empire. On ne parle désormais plus de "rebelle tueur de Héros" mais bel et bien de Blattmeister - soit donc, maître de l'épée - à qui l'on donne à nouveau son ancien nom d'Ascheriit. Les comptes si mal réglés de la précédente guerre contre Wischtech vont être pour de bon remis en question, surtout dans la mesure où les rebelles désirent transformer le système impérial de fond en comble. Voici comment le glissement du personnage du Köinzell s'accomplit au fil de la série : de simple rebelle désirant accomplir une vengeance personnelle, il s'est peu à peu changé en porte-étendard d'une révolte... avant d'en devenir le symbole vivant.

Le volume se révèle des plus toniques et chargés en action mais aussi en révélations. Il s'agit en effet de rassembler des personnages qui s'étaient pour certains d'entre eux perdus de vue depuis bien des épisodes voire bien des années dans la chronologie de la série ; et il s'agit aussi de commencer à poser les bases des ultimes développements d'Übel Blatt. Ne restent en effet plus que deux des "Sept Héros" que Köinzell/Ascheriit s'était juré d'abattre : en dehors de l'inquiétant Glenn reste encore le mystérieux Ischüdien que le fils de l'Empereur a toujours gardé près de lui, et qui lui voue une fidélité à toute épreuve. De toute évidence, le lecteur ignore encore certains détails de la trahison dans laquelle ces deux-là ont été impliqués vingt ans plus tôt : en auraient-ils été les instigateurs ? Dans quelle mesure avaient-ils prévu les développements ultérieurs ? Le fait que Glenn ait été préparé à son élimination sous l'épée d'Ascheriit semble témoigner d'une intelligence stratégique des plus fines. Ischüdien n'est-il qu'un suiviste ou bien serait-il l'éminence grise de son comparse ? Il n'est pour l'heure pas possible d'en décider : il faudra pour cela s'intéresser aux suites - en espérant qu'Übel Blatt ne joue pas la carte des inutiles prolongations...

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