Rosée de Feu

A la faveur d'un long voyage en voiture, aujourd'hui, j'ai pu terminer le livre de fantasy uchronique Rosée de Feu de Xavier Mauméjan.

Résumé :
En 1944, la fin de la guerre devient très cruelle pour le Japon Showa. Alors que les forces américaines prennent les îles du Pacifique les unes après les autres, se rapprochant de plus en plus des côtes de l'archipel sacré, la Marine impériale décide, pour mener à bien sa mission défensive, d'en recourir à des missions-suicide. On demandera des volontaires pour piloter les dragons de combat : désormais, ils auront pour devoir de détruire les bâtiments de la flotte américaine...
Dans sa postface, l'auteur dit avoir voulu écrire un livre où la présence des dragons "va de soi". Et c'est vrai que les Ryu cracheurs de feu sont, dans cet univers, des créatures toujours côtoyées par l'être humain, car apparues vers la fin de l'ère secondaire, à l'époque des dinosaures... Néanmoins, les pays d'Europe et d'Amérique ne connaissent plus les dragons, disparus là-bas depuis une éternité. On rejoue donc une Seconde Guerre Mondiale où les dragons japonais s'opposent aux avions américains et cela mérite en soi d'être qualifié de fantasy. Quant à l'uchronie, elle peut sembler un peu légère, au départ... mais c'est sur la fin qu'elle devient très nette.

L'histoire est racontée à travers une série de chapitres très brefs, organisés autour de trois personnages. Hideo est un écolier japonais en bonne voie de fanatisation dans un pays exsangue. Tatsuo est son grand-frère, étudiant recruté pour devenir pilote-suicide. Obayashi est capitaine, et déterminé à garantir la victoire du Japon coûte que coûte. C'est en fait le tableau d'un pays fanatisé qui nous est présenté, un pays où les gens trouvent naturel de sacrifier leurs rêves, leurs enfants et leurs vies à une cause sans espoir. Le tableau d'un pays où l'obéissance est érigée en valeur suprême. A travers ces fils d'intrigue convergents, l'auteur explore le conflit entre le sens du devoir et la responsabilité, entre les valeurs et les aspirations personnelles, entre l'humain et l'inhumain. Rosée de Feu est un roman fort, de toute évidence peuplé de clés, qui se dévore, et qui réclame d'être sans doute relu un jour. Bravo pour ce grand moment de lecture !

Commentaires

Guillmot a dit…
Il paraît en effet que c'est un très bon roman, très érudit.
Anudar a dit…
Erudit, ça me semble être le bon terme...
Efelle a dit…
Il parait pas c'est un très bon roman. ;)
Siegreed a dit…
Voilà un roman que je vais ajouter à ma bibliothèque mais avant je dois absolument en terminer un autre... hé hé hé
Anudar a dit…
Ah oui, lequel :) ?