Bifrost numéro 68

Voici ma chronique de lecture du dernier numéro de Bifrost paru à ce jour, à savoir, le spécial Ian McDonald.

Voici ce que nous réserve ce numéro :

  • Dans la rubrique Interstyles, deux nouvelles :
    • Pluies sombres, de Thierry Di Rollo. Sur une Terre future où s'abattent à intervalles réguliers des pluies de cendres, un sexagénaire quitte la ville-monstre où il n'a désormais plus le droit de vivre, accompagné par son seul compagnon, un oiseau marabout. Troisième rencontre et deuxième raté avec cet auteur : j'ai rien compris au propos de cette nouvelle macabre, sinistre, et bien glauque ainsi qu'il se doit.
    • La petite Déesse, de Ian McDonald. A Katmandou, une petite fille a été choisie : elle présente les trente-deux signes de la perfection et va donc devenir la devî, une déesse vivante, et caution religieuse du régime népalais. Mais quelques années plus tard, souillée par l'épanchement de son sang, il va lui falloir revenir à une vie humaine. Son avenir se trouve-t-il dans l'Inde morcelée où les intelligences artificielles ne sont pas encore bannies, et où les brahmanes sont désormais conçus par manipulations génétiques ? Alors là, oui, c'est de la belle SF, parvenant à établir un lien entre technologies futures et culture indienne (d'Inde, faut-il le préciser...) dans un contexte périlleux, presque dunien, où les machines pensantes sont sur le point d'être bannies.
  • Dans les Carnets de bord, citons :
    • La petite quarantaine de pages de chroniques de lecture. Comme d'habitude, je ne me suis pas trop penché dessus.
    • Les quarante pages de dossier sur Ian McDonald. L'absence d'étiquette à son nom sur mon blog laisse à penser que je n'ai jamais rien lu de lui... Et c'est tout à fait vrai, mis à part la nouvelle publiée dans ce même Bifrost. Le parcours de cet enfant des années soixante, qui définit l'Irlande du Nord comme la dernière colonie de l'Empire britannique, m'est cependant apparu familier (culture rock variante punk et SF, un cocktail ordinaire pour l'époque, depuis, on a expérimenté d'autres chemins). Difficile, par ailleurs, de suivre une interview questionnant l'auteur sur ses livres quand on n'a pas lu les livres en question.. On retiendra qu'il n'aime pas U2... et qu'il possède une propension à sortir dans ses réponses des limites suggérées par la question. Je retiens aussi le titre d'un de ses livres, Sacrifice of Fools, sur lequel je me pencherai à l'occasion... et celui d'une série jeune public (eh oui), à savoir, Everness.
    • L'article de scientifiction de Roland Lehoucq, portant cette fois-ci sur le boson de Higgs. Intéressant article, même si je l'ai trouvé un peu court, permettant au physicien néophyte (je n'aurai pas le culot de me prétendre autre chose) de comprendre un peu mieux les enjeux de cette nouvelle découverte. J'ai beaucoup aimé l'image du cocktail mondain où se présenterait une célébrité, beau moyen pour illustrer le comportement des particules.
Une fois de plus, encore un bon numéro, avec sa dose de découvertes, et de bonnes idées... Un numéro avec lequel, aussi, je rattrape mon retard dans la lecture de Bifrost !

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