The Promised Neverland tome 9

Ce tome de The Promised Neverland est le dernier que je me sois procuré avant le confinement... les chroniques de la série vont donc sans doute s'espacer !
Résumé : 
Emma, toujours piégée à l'intérieur de "Goldy Pond", va de surprise en surprise... Le mystérieux William Minerva qui la guide depuis Grace Field House a laissé dans une cache de nouvelles informations et même un ascenseur vers le monde des humains ! Hélas, la machinerie est hors service : quelqu'un a trahi Minerva et le plan qu'il avait mis au point n'est plus tout à fait d'actualité. Pourtant, il a laissé de nouveaux indices montrant que le monde des humains n'est peut-être pas inaccessible... rendant la perspective d'une évasion réelle beaucoup plus tangible. Mais pour y arriver, il faudra survivre à la prochaine "chasse" du démon Leuvis...
On savait déjà que certains êtres humains coopéraient, plus ou moins de leur plein gré, avec les démons qui contrôlent le système des "fermes" : le personnel des orphelinats en fait partie - même si "Maman" Isabella comme "Soeur" Krone avaient eu leurs instants d'hésitation - et, de toute évidence, il doit y avoir une place pour d'autres contremaîtres humains quelque part dans la civilisation dirigée par les prédateurs. Ce volume, important pour la place qu'il occupe dans l'intrigue, apporte pas mal d'informations espérées. Quelques-unes confirment le schéma imaginé au départ et montrent que parmi les contremaîtres certains n'hésitent pas à développer une mentalité de kapo de droit commun : l'une des clés de la survie, face à des prédateurs, est parfois de "courir plus vite" que les autres victimes... quitte à les faire tomber en ajustant le bon croc-en-jambe au bon moment. D'autres donnent des nouvelles d'un personnage perdu de vue (et pour cause) depuis plusieurs tomes : les prédateurs n'ayant pas oublié d'être utilitaristes, certaines "marchandises" humaines ont une valeur supérieure à celle de leur seule matière organique !

Ce volume n'oublie pourtant pas d'être tonique. L'arrivée d'Emma dans la chasse gardée de "Goldy Pond" est susceptible de changer la donne : les chasseurs, qui sont présentés ici comme les plus répugnants et les plus sadiques des antagonistes, vont découvrir que les proies sont capables dans certains cas de se changer en prédateurs elles-mêmes. Le lecteur va prendre un certain plaisir à découvrir la mise à mort de ces démons sûrs d'eux-mêmes et de leur supériorité : se croire à l'abri de toute menace par la seule vertu de ses qualités intrinsèques tient de l'essentialisme et le plus souvent, les essentialistes ont tort. Les chasseurs, arrogants essentialistes, vont par conséquent rencontrer une fin à la mesure de leur erreur - et la confrontation qui s'annonce entre Emma et l'affreux Leuvis promet d'aboutir à une résolution des plus intéressantes. Ce deuxième cycle de The Promised Neverland continue donc de tenir toutes ses promesses : bien sûr, il n'est pas encore temps d'imaginer à quoi la fin pourra ressembler - mais la maturation des personnages capitaux semble orienter l'intrigue vers le moment de sa résolution...

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