The Plaything on the Tesseract Wall

Cette nouvelle publiée dans le numéro de Septembre/Octobre 2018 d'Analog  Science Fiction and Fact est une Probability Zero : ceux qui s'intéressent à ce tag sur mon blog savent à quel point ce type de texte me plaît en général !
Résumé : 
PedraPedraPedraPedra s'ennuie en l'absence de ses parents. Pour tuer le temps, elle épuise peu à peu toutes les ressources de sa chambre - jusqu'à s'intéresser à l'image tridimensionnelle accrochée au mur de sa chambre hypercubique. Y vivent des créatures intelligentes qu'il lui est défendu de toucher... Mais en l'absence du regard inquisiteur de ses parents, qui pourrait empêcher un enfant de faire quelque bêtise ?
Le tesseract, aussi connu sous le nom d'hybercube, est un polytope à quatre dimensions analogue au carré (dans le plan) et au cube (dans l'espace à trois dimensions). L'être humain, dans le cadre de son expérience du présent et de l'espace, vit en première approximation dans un univers à trois dimensions : existe-t-il un univers plus grand qui engloberait le nôtre, qui posséderait plus de dimensions et où vivraient des êtres si différents que notre imagination elle-même serait incapable de les concevoir ? C'est ici le postulat d'un Charles Stross dans son fameux Univers de la Laverie : il y décrit les interactions horrifiantes entre des entités venues d'univers d'ordre supérieur et notre propre réalité. Larry Hodges reprend quelque chose de ce postulat - mais là où les puissances venues d'univers à trop de dimensions (par rapport au nôtre, s'entend) présentent chez Stross un intérêt prédateur pour l'esprit humain, la créature nommée PedraPedraPedraPedra n'est qu'une enfant qui désobéit à ses parents - et qui va découvrir l'horreur qu'implique cette notion d'univers emboîtés.

Ici, la Probability Zero me semble on ne peut plus réussie : la chute peut se deviner à l'avance (et peut-être même longtemps à l'avance !) mais elle ne perd en rien de sa puissance. Bravo !

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