Übel Blatt tome 21

Avec ce tome 21, la série manga Übel Blatt n'a jamais été aussi proche de sa fin !
Résumé : 
Le château volant de Glenn a fait feu grâce à une arme d'une puissance incomparable : son tir frappe de plein fouet la barrière magique séparant l'Empire et Wischtech. Pour Glenn, c'est un pas de plus vers la victoire et l'accomplissement de sa volonté : en rassemblant les deux mondes, il espère mettre fin à toutes les guerres et changer le peuple de l'Empire en horde guerrière surhumaine... Mais pour les forces loyalistes qui ont été galvanisées par l'arrivée de renforts, c'est un coup dur et la preuve qu'elles ne bénéficieront d'aucun répit avant la victoire totale - si victoire il doit y avoir... Et l'espoir principal réside une fois encore sur les frêles épaules de Köinzell alias Ascheriit : lui seul peut-être peut éliminer Glenn, équipé de ses nouvelles armes et de son désir inaltérable de vengeance. Mais devant lui se tient un dernier obstacle sur sa route vers son principal ennemi, à savoir Ischüdien, le plus taiseux des "Sept Héros" - et celui qui, pour une raison ou pour une autre, a toujours été fidèle à Glenn y compris dans la trahison...
"Sept Héros" qui étaient autant de traîtres et donc autant de têtes à trancher : vingt volumes plus tard, il n'en reste plus que deux. Si le chemin de vengeance de Köinzell semblait amer et porteur de troubles - après tout, l'Empire ne cesse de se déliter depuis le début de cette série, s'enfonçant dans des conflits féodaux puis dans une guerre civile - voici qu'avec la réhabilitation des quatre véritables héros de la précédente guerre contre Wischtech ce chemin se révèle n'être que la continuation de celui qu'Ascheriit avait entrepris avec ses treize compagnons vingt ans plus tôt. La trahison de Glenn et des six autres n'a offert à l'Empire qu'une paix mensongère, sous laquelle certains des "Sept Héros" avaient joué à des jeux bien étranges et en tout cas bien peu conformes à leur légende... La guerre civile qui prend des accents - et des enjeux - apocalyptiques n'est que la conséquences du crime qui s'est noué alors, et l'amitié brisée entre les Sept et les Quatre forme une ligne de fracture qui se met à séparer les populations de l'Empire : telle est la tectonique des plaques à l'oeuvre dans Übel Blatt.

Alors que de toute évidence la série touche à sa fin, l'heure est encore et toujours venue pour Etorouji Shiono de préciser le contexte de sa scène primitive. Par le passé, l'auteur avait déjà donné des informations par petites touches - enfin, pas toujours si l'on se souvient du tome 8 et de ses fascinantes pages de flashback si bienvenues - et entreprenait ainsi de dévoiler ce qu'il s'était passé en fouillant le traumatisme de son héros. N'en doutons pas, Übel Blatt n'est pas une simple histoire de vengeance : derrière cette histoire se trouve la douleur de la trahison et la folie qu'elle éveille chez sa victime. Ascheriit/Köinzell n'est pas une simple Némésis, il est aussi et surtout un mutilé de guerre déterminé à rétablir la justice. Face à lui, Glenn se terre encore derrière ses sbires dont le premier n'est autre que son bras droit Ischüdien : le passé en révèle tout le caractère glaçant, celui d'un homme de main prêt à se mettre au service du plus fort et du plus déterminé. Entre la victime qui cherche à comprendre avant d'assouvir sa vengeance et le bourreau qui n'a jamais rien fait qu'obéir aux ordres et se tient prêt à le faire encore et toujours, se trouve un véritable monde. Köinzell a eu l'occasion par le passé d'éliminer de belles pourritures : Ischüdien est peut-être bien la pire d'entre toutes !

La fin de ce volume n'est pas tout à fait claire : le sort d'Ischüdien semble incertain, et Glenn reste encore inaccessible, ce qui signifie que les prochains épisodes ne seront pas de tout repos... Quelle sera la teneur de la confrontation finale ? Quelles leçons faudra-t-il en tirer ? Rendez-vous bientôt pour le découvrir...

Commentaires

Anonyme a dit…
Tes critiques sur Übel Blatt sont géniales ! Mon ressenti y est parfaitement transposé et la qualité octroyé à l'analyse de l'univers, son background géographique et historique, ses personnages et leur psychologie témoignent de la richesse de cette oeuvre. C'est une série qu'il me tarde de voir adapté à la télévision japonaise, n'en déplaise à ceux qui la dénigre volontairement au profit de Berserk, de Goblin Slayer ou autre productions de Dark Fantasy. De Übel Blatt, j'ai particulièrement apprécié tout ce qui touchait aux sept héros, que ce soit leur chara-design, leur motivations (du moins ceux qui en ont) ou bien leur perfidie aussi bien haïssable que fascinante. Cette série mérite d'être connue et son auteur reconnu ! J'ai Hâte de lire tes autres critiques
Anudar a dit…
Eh bien, merci beaucoup pour ton commentaire et bienvenue ici ! N'hésite pas à choisir un pseudo et à y revenir :)

Je suis heureux de voir que je ne suis pas le seul à faire cette lecture que j'espère analytique d'"Übel Blatt". Sans être un très grand lecteur de mangas - que j'ai découvert d'une façon pas très ancienne - j'aime bien en découvrir et "Übel Blatt" est une de mes plus belles découvertes. C'est intelligent, bien renseigné, convaincant et pas trop répétitif. Bref... un manga que je mets dans les mains des amateurs de BD adulte qui auraient envie de découvrir autre chose.

Je ne sais pas si ce manga sera un jour adapté. Au vu de sa violence et de son caractère adulte, je ne sais même pas s'il pourrait trouver un public sans être édulcoré...