Le cruciverbiste

La neuvième nouvelle, signée Nicolas Martin, de l'Anthologie officielle des Utopiales 2019 porte un titre original : quel rapport peut-il y avoir entre le thème du festival et les mots-croisés ?
Résumé : 
Le cruciverbiste n'en est plus un : sa rubrique lui a été retirée pour être confiée à une IA sous de bas prétextes budgétaires. Aux yeux de son frère, il sombre alors dans la dépression et la drogue... Pourtant, son temps et son intelligence sont mis à profit à des fins inattendues. Et s'il s'agissait pour lui de décoder les correspondances qui font de l'Univers un vaste jeu de mots-croisés ? Ne va-t-il y trouver que les clés de l'avenir... ou bien se niche-t-il dans les réponses quelque chose de plus atroce encore ?
Voici un texte pour le moins glauque, dont le protagoniste principal s'enfonce peu à peu dans la folie. Celle-ci est-elle la cause ou la conséquence de la fatale découverte qu'il fait, à la faveur d'un peu trop de temps disponible ? Ce qui n'était jusqu'à présent rien d'autre qu'un hobby - la collection de livres anciens et mystérieux - finit par lui permettre d'accéder à une réalité d'ordre supérieur, où vivent des entités hostiles.

Si la citation lovecraftienne est manifeste, le jeu de codage/décodage qui est à la base de la construction puis de la résolution des mots-croisés vient illustrer le thème du festival d'une façon pour le moins originale. Les mots-croisés peuvent, parfois, sembler démoniaques ; venir à considérer l'Univers comme une gigantesque grille de mots-croisés peut en effet conduire à la folie. Je n'aime pas la littérature glauque, et c'est pourquoi je ne saurais dire que j'ai apprécié cette nouvelle même si je reconnais la parfaite maîtrise de ses arguments comme de son écriture en forme d'épanadiplose...

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