The Boy Who Would Live Forever


L'anthologie Far Horizons inclut un texte de Frederik Pohl : cet auteur est connu entre autres pour son Cycle de la Grande Porte et la présente nouvelle en fait partie.
Résumé : 
Stan vit à Istanbul, il est turco-américain et le décès de son père l'amène à déménager à la cloche de bois pour éviter d'avoir à travailler au bordel que dirige le cousin de son logeur... Pris en charge par la famille de son ami Tan, il rêve d'étoiles et de la Grande Porte, cet astéroïde où une mystérieuse race extraterrestre a jadis abandonné toute une flotte de vaisseaux : les voyages d'exploration galactique peuvent conduire au pactole... mais ils sont risqués. Quand Stan met la main sur une somme assez importante, il s'envole vers la Grande Porte - sans savoir si c'est la mort ou la fortune qui l'attendent là haut... mais en étant certain que de toute façon, sa vie en sera changée à tout jamais !
Ce texte court fait honneur à l'univers marrant mais sombre que Pohl développe dans son Cycle : à cause de la surpopulation, il devient urgent dans ce futur de trouver ailleurs dans la Galaxie des ressources alimentaires ainsi que de nouveaux mondes à coloniser. Les vaisseaux de la Grande Porte constituent bel et bien une solution... mais celle-ci est insuffisante et le moindre voyage peut très mal tourner. Stan et ses amis sont les derniers des explorateurs assez cinglés pour entreprendre pareille expédition : la maîtrise humaine des vaisseaux spatiaux heechees est plus que rudimentaire et les équipages partent à l'aveuglette... mais au cours de leur voyage, le paradigme change puisque la découverte d'un artefact heechee en plein nuage de Oort permet enfin de résoudre l'énigme et d'ouvrir pour de vrai les chemins de l'espace.

Les voyages spatiaux que Stan entreprend sont par conséquent un prétexte, pour Pohl, de survoler son propre Cycle en lui donnant un spectateur extérieur. Stan s'introduit dans l'histoire au moment charnière, puis voit son propre temps se dilater au cours d'une expédition vers le trou noir où se sont réfugiés les Heechees. Malgré tout arrivé toujours trop tard (à la fin de la grande époque des expéditions en aveugle depuis la Grande Porte, et battu par les Heechees eux-mêmes dans la course au premier contact) Stan découvrira qu'il y a autre chose à espérer de la vie que la fortune et la gloire. Dans le Cycle de la Grande Porte, ceux qui rencontrent le succès ne sont en général pas heureux : Stan est donc un anti-héros pohlien... et le lecteur le vit fort bien !


Commentaires

Erwannn a dit…
Tout à fait d'accord, cette novella est intéressante et plaisante à lire en tant que telle, dans le genre bonus. En revanche, le roman du même titre auquel elle a donné naissance (ce texte en constitue le premier quart) est décevant et tout à fait dispensable.
Anudar a dit…
Je me rappelle n'avoir jamais cherché à me procurer "A travers la Grande Porte", précisément parce que les informations que j'avais pu acquérir à son sujet - c'était au tout début de l'ère de l'Internet - n'étaient pas encourageantes. Bref, tu me confirmes que j'ai bien fait de m'en tenir aux "Annales des Heechees", lequel n'était lui-même pas indispensable dirons-nous.