Mars, the Dumping Ground of the Solar System

Cette nouvelle d'Andrew Kosma est publiée dans le numéro de Juillet/Août 2020 de la revue Analog.
Résumé : 
Bienvenue sur Mars, lieu de relégation de tous les êtres humains modifiés par ingénierie biologique afin de transformer le système solaire ! Les différentes opérations de terraformation une fois terminées, les mondes pour lesquels ces gens avaient été modifiés leur sont devenus inhabitables : seuls des districts adaptés de la planète Mars peuvent encore les accueillir... puisque leurs anciens employeurs comme le gouvernement ne leur accordent plus aucun intérêt. Dans ce contexte, quand un petit fonctionnaire désabusé reçoit une requête émanant d'une Mercurienne dont la fille vient de disparaître, il ne peut que supposer le pire...
Rendre le système solaire habitable est un beau projet, qui implique d'utiliser des technologies avancées - mais qui requiert aussi et surtout le labeur humain. Le postulat de cette nouvelle est que l'intervention des ouvriers a nécessité leur transformation préalable afin de rendre leur travail plus facile : une fois la tâche accomplie, les ouvriers deviennent inutiles. S'il est possible de leur retirer leurs implants - quitte à les mutiler - leur adaptation physiologique à des environnements différents a des conséquences pour eux comme pour leur descendance. Et donc, à présent considérés comme inutiles, ne leur reste plus que la perspective d'une (sur)vie précaire.

Que se passe-t-il quand une minorité se voit reléguée là où l'Etat ne désire pas intervenir ? Si les oubliés de la terraformation peuvent toujours envisager de développer leurs propres cultures - et donc, de préparer l'émergence d'un nouveau rameau de l'humanité - la majorité, au contraire, peut vouloir conduire la sinistre logique jusqu'au bout et tirer profit d'eux ou les éliminer ! C'est à ce titre que le narrateur prend la décision d'intervenir en faveur de la mère si inquiète : par humanité, en fait... La résolution de l'intrigue, inattendue, apporte au fond quelque raison d'espérer : les jeunes générations, tout compte fait, n'ont pas fait sécession - et donc, l'humanité reste une et indivisible. Pour le moment...

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