Le Fléau des Dieux tome 4

Le troisième tome de la série Le Fléau des Dieux de Valérie Mangin était du genre contemplatif, concentré sur des complots internes au pouvoir romain - et sur d'étranges découvertes faites par Aetia. Ce quatrième tome constitue donc un épisode fondamental dans la compréhension de l'histoire...
Résumé :
Aetia, toujours revêtue de l'armure de gouverneur de son père, a préparé un plan pour qu'Attila et ses Huns soient vaincus en une seule fois. Elle a dû, pour cela, lui faire passer les coordonnées de Rome, la capitale de l'Orbis, un véritable coup de poker qui n'est pas sans inquiéter l'empereur Valentinien. Aetia sait pourtant que ce défi est le seul qui puisse faire accepter ses conditions au roi des Huns : qu'une seule bataille soit livrée, qui déciderait en même temps de l'avenir de l'Orbis et de celui des barbares... D'autant plus qu'elle a pour elle une ruse à laquelle nul, dans le camp d'Attila, ne peut s'attendre. Elle est cependant inquiète, car de plus en plus, tout montre qu'elle et Attila sont liés de plus d'une manière. Si Attila est l'incarnation de Mars tout comme elle-même est celle de Kerka, la déesse des Huns, pourra-t-il être tué ou même vaincu ? Et qui se joue d'eux, dans ce jeu dont l'Orbis n'est que l'échiquier ?
Depuis la fin du troisième tome, on savait que certaines choses surprenantes se produisaient dans cet empire romain galactique. Non contente d'apprendre que les événements vécus par elle ne sont que la retranscription d'événements ayant eu lieu sur Terre dans un passé reculé, Aetia découvrait qu'en plus, la statue masquée de Mars n'avait d'autre visage que celui d'Attila, le roi des Huns, celui qu'elle aime et qu'elle hait en même temps. Véritable cliffhanger venant alors à point pour nous montrer que le scénario va nous emmener sans doute bien plus loin que ce que l'on pouvait penser au départ...

Dans le flux et le reflux des intrigues de palais, alors que la dernière bataille se prépare entre les Huns et les Romains, l'Histoire nous informe qu'Aetia va remporter la victoire. Un dialogue s'établit en effet entre la chronique historique et le récit des auteurs, en pleine bataille spatiale : procédé fort intéressant, permettant de renforcer l'impression d'une retranscription historique tout en pointant l'aspect trompeur de la situation. De tous les protagonistes, seule Aetia, et bientôt Attila, sont conscients qu'il se passe quelque chose d'anormal et qu'une force d'ordre supérieur manipule tout le monde.

Alors que la tourmente semble écartée, à la fin de l'album, les révélations primordiales nous sont pour le moment refusées. Ce qui clôt un cycle dans la série - et nous incite à y revenir pour comprendre !

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