Le Destin des Eaglestone

Récolté lors du Salon du Livre de Creil et dédicacé par l'auteure le même jour, voici ma chronique du premier tome de la série La Saga d'Orion par Isabelle Wenta.
Résumé :
Le pirate spatial George Eaglestone fut le dernier, au XXIème siècle, à s'opposer à la tyrannie de l'empereur terrien, payant toutefois un prix terrifiant pour sa liberté. Aux abois, et pour mettre sa famille à l'abri, George a recours au procédé d'hibernation inventé par Franck Stellaris. Quand sa fille Maggie se réveille, c'est pour découvrir qu'elle et son frère Patrice ont manqué pas moins de neuf cents ans d'Histoire. Au XXXème siècle, l'espèce humaine a dû fuir la Terre devenue inhabitable suite à un cataclysme cosmique. Aidés par une race extraterrestre, les survivants se sont installés sur Mars et surtout sur une station spatiale, l'Arche, où Maggie et Patrice vont devoir vivre à présent. Comment reprendre une vie anonyme alors qu'ils se sont battus pendant toute leur enfance et leur adolescence ? Où sont les autres membres survivants de leur famille ? Et pourquoi le gouvernement s'oppose-t-il à toute émigration vers les étoiles ?
J'avais eu le sentiment, lorsque j'avais lu la quatrième de couverture de ce livre, que ce space-opera était plutôt du genre épique. Et c'est vrai que les premières pages dépotent bien. Bonne idée que cette famille enrichie par le passé dans la piraterie dans la Mer des Caraïbes puis reconvertie dans la piraterie spatiale au XXIème siècle. Excellente idée que d'en faire un pouvoir de résistance à la tyrannie d'un empereur sanguinaire. Voilà qui n'est pas sans évoquer un certain Albator, lequel a généré, je crois, un nombre incalculable de vocations de pirates de l'espace. Autant dire que ce livre commençait bien.

Et puis... et puis... Maggie, la jeune héroïne, après environ un millénaire passé au frigo, se réveille pour entrer en couvent sur une station spatiale, se baigne à poil sous une cascade, excite les jeunes mâles de son entourage, échappe de justesse au viol dans un carnaval, fait du cheval, apprivoise une plante extraterrestre et se demande sans cesse où au juste son pôpa, disparu depuis des siècles, a planqué la clé de sa ceinture de chasteté le Léviathan, son vaisseau spatial. Je m'interroge : par hasard, est-ce qu'une Sorcière (il y en a plusieurs dans cette histoire) aurait subtilisé mon space-op' épique après cinquante pages pour me le remplacer par de la guimauve ?

Alors il y a quand même deux ou trois bonnes idées là-dedans même si elles sont déjà vues. Les deux Sorcières qui manipulent le destin de tout le monde. Les visions de Maggie. Les mystères extraterrestres qui sont suggérés. Peut-être, aussi, un vague parfum d'eau de rose de théorie des anciens cosmonautes (qui est fort divertissante en tant qu'argument de fiction : en dehors de ça, moi, je n'y crois pas du tout). Je ne vais pas pourrir outre mesure ce livre qui est, de toute évidence, un long tome d'exposition pour une série sans doute plus épique par la suite, et qui n'est pas mal écrit... Mais je ne vous cache pas que j'ai dû m'accrocher pour le terminer.

Bon ben tant pis, je pense que je ne connaîtrai pas la fin de cette histoire.

Commentaires

Efelle a dit…
Ca a l'air joyeusement tarte...
Anudar a dit…
Ah je n'oserais pas dire ça, déjà que Guillaume44 m'a reproché l'autre jour d'avoir été pas gentil...
Blop a dit…
Se baigner à poil sous une cascade, c'est un truc de mec, pas de la guimauve pour filles. Non mais.
Cela dit, +1 avec Efelle : ça m'a l'air bien nouille, tout ça...