Sillage tome 5

Un cinquième tome avec un titre illisible dans cette excellente série space-op' qu'est Sillage...
Résumé :
Alors que Nävis est de retour à Sillage après sa mission sur Hurumaru, Bobo le migreur l'amène, pour lui faire une surprise, à une exposition sur l'espèce humaine, constituée à partir des reliques de son vaisseau ! Nävis, qui est la seule humaine de tout Sillage, en apparaît un peu comme le clou. Hélas, les réjouissances vont être gâchées par les vagues d'attentat des Ftoross : la race la plus nombreuse dans le convoi spatial vit en effet dans des conditions déplorables et certains de ses membres considèrent qu'ils n'ont plus rien à perdre... Nävis, qui a toujours considéré que sa place était aux côtés de ceux que l'on opprime, va chercher à porter assistance aux Ftoross - mais sera-t-elle capable de gagner la confiance des plus désespérés d'entre eux ?
Il s'agit à nouveau d'un épisode très sombre, voire même sinistre. Il nous donne à voir une Nävis déjà fragilisée par sa mission précédente et le comportement de l'un de ses amis les plus chers, et qui doit embrayer sur le désespoir d'individus pour lesquels, aussitôt, elle éprouve de l'empathie. Après les colonisateurs sans scrupules du tome 1, l'esclavagisme génétique du tome 2 et les dessous pas réjouissants d'une révolte d'esclaves dans le tome 3, elle doit maintenant faire face à rien de moins qu'au terrorisme. Les Ftoross, dont le langage (illisible par le lecteur, je pense que c'est voulu) apparaît jusque dans le titre (un slogan ?), ne réclament en fait rien d'autre que le droit d'accéder à des médicaments pour enrayer une épidémie qui les décime. N'importe quelle société digne de ce nom satisferait à leurs demandes. Or, il apparaît que le système économique de Sillage est de type capitaliste et qu'à ce titre, seuls les plus riches peuvent acheter ce médicament - au prix du marché. Les Ftoross n'étant pas riches, ils ne sont donc pas les premiers servis... Voilà qui me rappelle quelque chose, tiens...

Nävis doit donc trouver son équilibre entre sa sympathie pour les revendications des Ftoross et sa réprobation quant à leurs méthodes jusqu'au-boutistes. Elle parvient même à poser une question fort intéressante : cette façon d'agir, est-elle une signe de désespoir ou bien d'espoir, au contraire ? Une interrogation à méditer.
(Article planifié le 21 Septembre.)

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